Et qu’importe d’où sont venus ceux qui s’en vont,
S’ils entendent toujours un cri profond
Au carrefour des doutes !
Mon corps est lourd, mon corps est las,
Je veux rester, je ne peux pas ;
L’âpre univers est un tissu de routes
Tramé de vent et de lumière ;
Mieux vaut partir, sans aboutir,
Que de s’asseoir, même vainqueur, le soir,
Devant son oeuvre coutumière,
Avec, en son coeur morne, une vie
Qui cesse de bondir au-delà de la vie.
Emile Verhaeren, Les visages de la vie
Rien à dire. Ceci est un magnifique poème
L’heureux temps où être belge n’était pas affaire de politique et où le talent n’avait pas de frontière linguistique mes hommages monsieur vous êtes un grand poète
« Je veux rester… je ne peux pas… Mieux vaut partir… sans aboutir ». Que c’est beau ! Que c’est vrai !
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! et Brel, son compatriote, qui a chanté « La Quête » et « Vivre debout » : Verhaeren à se réciter au lever et en examen de minuit. Merci, le poète.
Trop cool quoi !
j’adore ce poète
C’est vraiment touchant et fantastique