Fille de Pandion, ô jeune Athénienne,
La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine,
Et nourrit tes petits qui, débiles encor,
Nus, tremblants, dans les airs n’osent prendre l’essor.
Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes.
Tu chantes ; elle chante. A vos chansons fidèles
Le moissonneur s’égaye, et l’automne orageux
En des climats lointains vous chasse toutes deux.
Oses-tu donc porter, dans ta cruelle joie,
A ton nid sans pitié cette innocente proie ?
Et faut-il voir périr un chanteur sans appui
Sous la morsure, hélas ! d’un chanteur comme lui !
André Chénier, Poésies Antiques
Magnifique… surtout le rappel de la métamorphose de Procnée et de Philomele par l’Hirondelle du poême qui nourrit ses enfants
Sérieux ! qui a vu le vrai sens de ce poème ! Chénier est un grand poète du 18ème siècle (poète maudit, mort à 31 ans !) et ce poème évoque la cruauté de Proctee… qui sacrifie ton propre fils Itys.
Comme André Chénier commençait son nom par la même lettre qu’Aristote, l’a cru que l’hirondelle fait le printemps (à peu de chose près) ou ne le fait pas. Oui, mais voilà, depuis le temps d’tout ça, voilà qu’y a plus d’saisons. « Qu’est-ce qu’elle a donc fait la petite hirondelle ? Qu’est-ce qu’elle a donc fait ? » Elle est partie, avec ses hirondeaux, rejoindre les cigales, lesquelles ayant chanté tout l’été, s’en étaient toutes allées mourir, cramées, quelque part en Grèce, retrouver Aristote et André Chénier, z’avaient fait le tour de la terre et de l’alphabet.
Wesh pas mal
Admirable…..
Très joli poème
Jolie
J’ai bcp aimé ce poème
Bonjour, j’apprécie beaucoup ce poème, son caractère «antique», sa subtilité. Je compte peut-être en faire une mélodie pour piano et voix vu que je suis compositeur et pianiste (musique classique). Encore bravo à l’auteur.
Magnifique… mille mercis…
(1762-1794) C’est ça date
Ce poème, c’est un chant ou une recitation?
…..tellement d’actualité
Je recherche la date du poème…
La date du poème?
Très beau poème mai je cherche la date. Quelqu’un l’aurait s’il vous plait ?
C’est beau, j’aime…
J’aime beaucoup ce poème.
magnifique