Un groupe tout à l’heure était là sur la grève,
Regardant quelque chose à terre : « Un chien qui crève ! »
M’ont crié des enfants ; voilà tout ce que c’est !
Et j’ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait.
L’océan lui jetait l’écume de ses lames.
« Voilà trois jours qu’il est ainsi », disaient les femmes.
« On a beau lui parler, il n’ouvre pas les yeux »
« Son maître est un marin absent », disait un vieux.
Un pilote, passant la tête à la fenêtre,
A repris : « le chien meurt de ne plus voir son maître!
Justement le bateau vient d’entrer dans le port.
Le maître va venir, mais le chien sera mort! »
Je me suis arrêté près de la triste bête,
qui, sourde, ne bougeant ni le corps ni la tête,
Les yeux fermés, semblait morte sur le pavé.
Comme le soir tombait, le maître est arrivé,
Vieux lui même, et, hâtant son pas que l’âge casse,
A murmuré le nom de son chien à voix basse.
Alors, rouvrant ses yeux pleins d’ombre, extenué,
Le chien a regardé son maître, a remué
Une dernière fois sa pauvre vieille queue,
Puis est mort. C’était l’heure où, sous la voûte bleue,
Comme un flambeau qui sort d’un gouffre, Vénus luit ;
Et j’ai dit : « D’où vient l’astre ? où va le chien ? ô nuit ! »
Victor Hugo « Les Quatre Vents de l’esprit », 1881
Dans mes souvenirs, ce poème du grand Victor Hugo s’appelait « Le chien du marin »… Un poème appris au cm2, que je trouvais triste et mélancolique, et dans mes pensées et songes d’adolescent, j’ai surnommé ce brave et fidèle chien. Bravo… J’attendais aussi le retour de ce maître naviguant sur les océans, quelque part dans les Îles Sous Le Vent, et son retour qui a signifié la fin de vie de BRAVO m’a toujours arraché des larmes, et c’est toujours avec une certaine nostalgie que je me replonge dans ce poème, bouleversant et très émouvant.
Quelle beauté, quelle charge émotionnelle et quelle précision! Il suffit de bouger une virgule pour le rendre vulgaire! Merci à mon père, petit instituteur de campagne, de me l’avoir appris lors de mes 8 ans. Désormais, vieux médecin en retraite, j’affirme qu’il m’a accompagné tout au long de mon exercice, m’aidant à acquérir beaucoup d’humanité. Merci à mon père, merci à Victor Hugo.
Je connais ce poème depuis le milieu des années 70 alors que j’étudiais l’art oratoire au Conservatoire Lassalle de Montréal. Et je me le repasse souvent dans ma tête. Hugo avait cette faculté formidable de rendre vivant toute chose et tout lieu.
Franchement, je ne connaissait pas ce poème et je le trouve très beau !
J’ai appris ce poème au cm2. J’avais 12 ans et je m’en rappelle comme si c’était hier. J’ai 60 ans… ma chienne de 17ans est en fin de vie et je relis ce poème en pleurant. Elle dort à mes côtés. Je l’aime tellement…
Je l’ai appris à l’école primaire, maintenant je suis très âgé et je m’en souviens toujours.
Par hazard je suis tombé sur ce poême de Victor Hugo. De ce grand écrivain poête je ne connaissais que « Les Misérables » et « Gavrovhe » dont j’avais reçu un exemplaire de mon professeur pour mes bons résultats scolaires alors que j’avais 11 ou 12 ans. Par hazard aussi j’ai lu ce commentaire de « Fred » à propos de sa chienne Bella qui s’est éteinte sur ses genoux comme la mienne l’a fait il y a quelques jours à peine. Comme pour lui, ma chienne s’appelait Bella. Cooome lui je l’ai aimé, comme si c’était mon enfant, ma fille. Dans son poême Victor Hugo met en évidence ceux qui savent ce qu’est aimer et ceux qui n’ont pas cette qualité. Merci à Victor Hugo et merci à ma Bella et à toutes les Bella du monde.
Ma Bella était toujours à côté de moi ainsi qu’Ilys. Un soir nous discutions entre amis et Bella est partie s’asseoir sur ces pattes arrières en tournant le dos. Je suis allé vers elle et lui ai demandé si elle allait bien. Elle regardait le ciel je me suis assis ses yeux étaient plein de larmes. Deux jours après elle est partie la tête sur mes genoux. Je l’ai tenue toute la nuit pour la garder à moi. Ilys qui a huit ans de moins à compris et elle s’est serrée contre moi. Je lui est lu le psaume 23. Le lendemain je l’ai fait incinérer, un arrachement. Ilys est toujours avec moi. Je l’aime tellement
Il s’appelait Patch, un braque d’Auvergne. Bon et attachant. Nous nous aimions beaucoup. Il nous a quitté voici 3 semaines, à 15 ans. Je le voyais partir. Il semblait inquiet. Plusieurs heures je suis resté près de lui, le caressant et le réconfortant en m’efforçant de garder une voix rassurante. Il était redevenu calme. Ses forces l’abandonnaient mais il me savait avec lui. Jusqu’au bout. Je lui ai fermé les yeux et je suis encore resté longtemps près de lui. Son esprit était parti, tout doucement, vers les étoiles. Alors, j’ai pleuré. A 67 ans. Adieu Patch.
Mon père me le récitant et j’ai 79 ans et je repleure, merci papa, merci Victor. Lucien
Triste ! cela m’a rappelé la mort de tous les chiens qui m’ont tant apporté dans ma vie. La compassions de la plupart des humains envers tout ce qui vit est réconfortante. En ce qui me concerne elle est un baume sur ma douleur.
Bonjour, et merci.
Nous venons de subir un immense chagrin. LOGAN, berger australien, 5.1/2an vient de rejoindre le Paradis des Chiens. Ce chien avait pour compagnon MAXIME, le fils de ma compagne. Nous avons une peine… même d’en parler… que c’est dur!
Il y a plus de 70 ans j’avais appris ce poème de Monsieur Victor HUGO. Homme magnifique au grand coeur. Cet écrit magnifique me tire toujours les larmes, Monsieur Hugo, nous prouve que le chagrin touche tout le monde et son écrit est extraordinaire. Courage à tous ceux qui subissent cela. Le paradis des animaux saura les accueillir.
J’ai appris cette merveilleuse récitation à l’école primaire de Boeirtoress (Mederdra, Mauritanie) par mon maître Mokhtar Oumou à qui je rends toujours hommage. Merci poème vraiment magnifique!
Maman avait 89 ans. Durant toute sa vie, elle a conté ce poème émouvant à ses enfants, petits et arrière-petits-enfants. Si sa mémoire défaillait quelque peu, elle avait gardé intact l’intégralité de ce récit de V. HUGO. Le jour de son enterrement, les arrière-petits enfants l’ont récité en sa mémoire. Magnifique moment. La poésie ne meure jamais.
Magnifique ce poème de Victor Hugo. Il m’a fait pleurer.
Poème de Victor Hugo que je ne connaissais pas. Vraiment très beau.
J’ai cherché ce poeme que mon maitre m’avait fait apprendre par coeur quand j’avais 14 ans. Merci Victor Hugo de me faire pleurer de la meme façon apres toutes ces années. Merci Monsieur Savoy de me l’avoir fait decouvrir, comme tant d’autres poemes merveilleux, d’avoir enrichi ma vie grace à la poesie.
Merci pour ce délicieux moment que j’ai pris à relire ce poème. J’ai passé mon certificat d’études primaires et j’ai pu le réciter à l’époque. J’avais 13 ans, aujourd’hui 65 ans et ca me bouleverse encore.
Maman Jeannine, ma maman de 87 ans, a pleuré en me récitant les premières lignes de ce poème. Comme étant celui qui l’avait le plus marqué. Elle voulait le retrouver en entier. J’ai cherché et le voilà ! Merci.
Magnifique poème de Vicor Hugo que j’ai récité, pour la première fois de ma vie, à l’âge de 12 ans. 50 ans plus tard, 2018 (anneée au cours de laquelle je trace ces mots), je suis encore fan de cette récitation (comme cela se disait dans les années 60).
J’ai récité ce poème dans notre petit village en Nouvelle Calédonie en 1971, a la fête de l école.. Je n’ai jamais pu oublier ni le poème ni l émotion pratiquement générale.
Dieu merci je cherche ce poème depuis 35 ans au moins. C’est émouvant et beau comme texte au point où je pense que c’est une histoire vraie.
J’ai appris cette merveilleuse récitation à l’école primaire Derklé 1 (Castors, Sénégal) par mon maître Pierre DIOUF à qui je rends toujours hommage à chaque fois que je la récite en mimant toutes les gesticulations. Merci à Victor Hugo !
J’aime les chiens… et les animaux en général ! Ce poème me tarabuste depuis mon enfance ! LUI, l’auteur, Victor HUGO, s’est bien gardé d’être acteur dans la scène de « la mort du chien » et ne se révélé qu’à la dernière ligne, en poète et surtout en philosophe qu’il a toujours été.
À 77 ans, j’ai toujours ce poème dans la mémoire et dans le cœur . De tous les poèmes d’Hugo, c’est celui qui m’a le plus ému . J’ai encore la boule au ventre quand je le dis à mes petits-enfants.
Hugo, émoi; Ego, hue moi! .Ce n’est que le titre de mon recital poétique donné dans la ville de Cabourg dans le cadre du 13 ème printemps des poètes, devant J.P et M.F Henriet, ancien respectivement, maire et directrice de la BPT de la cité de Balbec, chère à M.P. Dorénavant ici, il y a P.M. Quelle écriture, avec laquelle je suis toujours en correspondance, pour le bien de mes récitals poétiques, chaque année. Le cru 2018, en préparation, vous réserve quelques surprises inedites ! Merci Victor Hugo, d’avoir été ce que vous êtes encore très longtemps, pour beaucoup de générations jusqu’à la fin des temps, la parousie !
Quand j’avais 9 et 10 ans mon père, alors instituteur, me faisait réciter ce poème les soirs. A 48 ans, je me le rappelle encore et je le récite en frémissant. Merci Papa ! Merci Victor Hugo. Je suis heureux de le retrouver sur ce site. J’en recherchais les sources.
Ce poème m’a été récité par un grand frère qui habite à Camberene au Sénégal. Depuis lors je n’arrive pas à l’oublier car c’est trop triste, c’est une reconnaissance de l’animal et de son maître.
Merci Victor Hugo et repose en paix. Après plus de 55 ans, je me rappelle encore d’un certain Monsieur Groud, jadis Directeur et Maître à l’école mixte de Zardezas (Skikda/Algérie), qui me fit réciter ce magnifique poème devant mes camarades. Nostalgie quand tu nous tiens.
– Toi poéme vivant
– Je t’ai appris a treize ans
– Et te recite a chaque occasion
– A 72 ans tu m’habites maintenant
– Merci VICTOR HUGO poéte et écrivain de tout les temps
– Tés écrits émouvants ;ne cesserons d’émouvoir toutes les générations
Je me rappelle l’école priamaire publique de Nyékonakpoè (Mairie) à tout moment que je me trouve en face de ce poème. Il m’arrive meme de pleurer parfois. Aujourd’hui, moi mème je suis devenu écrivain, mais d’expression espagnole, mais franchement je ne peux retenir mes larmes en lisant ce poème. La nostalgie de l’école primaire et de mes maitres du cours primaire.
J’ai appris cette touchante poésie il y a… Quelques années ! J’ai aujourd’hui 78 ans passés : elle est toujours restée au fond de ma mémoire et c’est en caressant mon vieux chien ce jour bien fatigué et pres de s’endormir définitivement que je me suis remémoré cette poésie. J’ai eu envie de voir si elle était connue et c’est avec beaucoup d’émotion que je l’ai relue grâce à vous. Les petits écoliers aujourd’hui apprennent-ils encore ces poèmes si émouvants qui resteront gravés dans leur mémoire? Peut être au hasard d’un clic sur internet? Merci pour eux!!!
Merci
Moi aussi j’ai appris ce beau poême il y a fort longtemps en cm1 ou cm2, je ne sais plus, mais il est resté gravé à jamais dans ma mémoire et il m’arrive encore de le réciter avec grand plaisir.
Les meilleurs poèmes de tous les temps. Merci Victor Hugo.
Oui, c’est un poème magnifique. Je l’ai appris lorsque j’avais environ 13 ans, j’en ai 71 et je le connais toujours.
J’ai appris cette merveilleuse récitation en CE2 par ma grande sœur à qui je rends toujours hommage à chaque fois que je la récite et je le fais souvent. Toute ma classe fut émue le jour que je l’aies récitée devant elle la première fois en mimant toutes les gesticulations. Merci à Victor Hugo !
Moi, aussi, j’ai appris ce poème touchant, en cours moyen, il y a 55 ans et avec mes soeurs, quand nous nous retrouvons, nous le récitons à nouveau. Ces vers et d’autres qui ont embelli mon enfance sont gravés dans ma mémoire à côté de mon coeur. Merci Madame Baillif Numance, grande dame, très bonne institutrice. Toute ma reconnaissance vous est acquise pour l’éternité.
J’ai appris ce poème magnifique voila plus de 60 ans, au Lycée Carnot, à Tunis, où nous respections nos professeurs.
Je ne l’ai jamais oublié, à l’exception de deux vers. Poetica m’a permis de combler ce trou.
Ce poème me touche d’autant plus que j’ai vécu un peu la même chose: Ma chienne avait été enlevée, puis abandonnée sur une route où un véhicule l’a heurtée. Nous l’avions retrouvée et la croyions morte. Quand elle a entendu ma voix, elle a tourné la tête vers moi, m’a regardé. Elle n’était pas morte. Malheureusement, elle était paralysée. Elle a fini ses jours avec nous, dans l’amour réciproque.
Merci, Victor HUGO. Merci mes professeurs.
poème magnifique et magique
une récitation que j’ai apprise au cm…c’est beau et touchant..il faut bien mourir un jour(d’une façon ou d’une autre) merci de me lire.
Je recherche une traduction de ce poeme en anglais…quelqu’un saurait me dire ou la trouver? mille merci!
Oui, ce poéme est absolument magnifique. Moi aussi, je le connaissais depuis l’enfance. Je l’ai retrouvé par hasard, grâce à Internet. J’ai pleuré tout autant qu’avant. L’âge et les expériences, le monde extérieur, plus rien ne comptait devant mon émotion.
La poésie est magique, encore et toujours.
un poeme extra j aime vraiment il a su toucher mon coeur
Poème exceptionnellement émouvant. Je suis en quatrième et c’est le plus beau poème que jamais je n’ai appris.
Un merveilleux poème que je ne connaissais pas et que je partage car il est vraiment à découvrir ou relire…merci pour ce partage. Bien cordialement
poème de mon enfance,triste plein de moralité
La date de ce poème est : 1881 Du livre Les quatre vents de l’esprit
je connais ce poème depuis le cm1 et j’ai 58 ans ,j’ai fait pleurer mes garcons en le leur récitant et ils ne cessaient de me le réclamer, maintenant ce sont mes petits enfants. il me manquait le dernier vers et grace a internet je viens de le retrouver, car’ toute personne interrogée ne le connaissait pas et certains d’assurer qu’il ne pouvait s’agir de victor hugo; j’ai tenu bon seule contre leur doute! merci
il est vraiment magnifique
Serait-il possible de me donner la date de ce poème svp ? Sinon je trouve ce poème absolument magnifique et je le conseil à tout le monde. Surtout pour les filles : il est très émouvant…