La poétesse Adélaïde Dufrénoy naît à Nantes le 3 décembre 1765 dans une famille aisée et libérale. Son père Jacques Billet, homme très cultivé, est joaillier de la couronne de Pologne.
Elle est élevée dans un couvent dont sa tante est la supérieure. Elle reçoit ainsi une excellente éducation. Elle est non seulement initiée à la littérature religieuse, mais aussi, grâce à sa mère, elle se nourrit d’autres lectures comme « Le Magasin des Enfants » de Mme le Prince de Beaumont ce qui lui donne une grande ouverture d’esprit par rapport à celle des jeunes filles de l’époque. Elle lit et traduit les œuvres des auteurs latins de l’antiquité et découvre la poésie française.
À l’âge de 15 ans, elle marie Simon Petit-Dufrénoy, riche procureur au Châtelet, homme de confiance de Voltaire et passionné de belles-lettres, de 26 ans son aîné. Simon fait lire à sa jeune épouse les œuvres de Parny, poète français. C’est une révélation pour Adélaïde qui devient poétesse de salon. Elle publie régulièrement ses vers et connait les poètes et les écrivains de l’époque, parmi lesquels le jeune Chateaubriand et Fontanes dont elle tombe amoureuse.
Pendant la Révolution française M. Dufrénoy perd toute sa fortune et accepte un poste de greffier au tribunal d’Alexandrie en Italie. Sa famille l’accompagne. C’est en Italie qu’Adélaïde écrit de très touchantes élégies empreintes d’une grande nostalgie de la France.
Après quelques années passées en Italie, sans grandes ressources, Adélaïde retourne à Paris où grâce à son talent elle fait vivre da famille se sa plume. Elle publie des livres d’éducation pour enfants, d’autres destinés à un lectorat féminin. Elle dirige également des journaux littéraires. Ses essais poétiques plaisent tellement que le compte de Ségur lui octroie une pension pour soutenir sa production littéraire. En 1814, l’Académie française lui décerne le prix de la poésie pour son poème « Les derniers moments de Bayard ».
Elle meurt à Paris le 7 ou 8 mars 1825.