Alphonse de Lamartine nait à Mâcon, le 21 octobre 1790. Issu d’une famille de la petite noblesse catholique, il passe son enfance en Bourgogne. Il est élève au collège à Lyon et puis au Lycée des jésuites de Belley.
De 1811 à 1812, il voyage en Italie. Au retour de ce voyage, il revient en Bourgogne où il mène une vie oisive et de séducteur.
En 1816, il se rend à Aix-les-Bains pour soigner une dépression. C’est ici, au bord du lac du Bourget, qu’il rencontre l’amour de sa vie, Julie Charles, malade de tuberculose. C’est un amour impossible et tragique, car non seulement Julie est marié, mais elle meurt un an après leur rencontre. La douleur de ce drame lui inspire Les Méditations poétiques publiées en 1820. Le succès est immédiat et immense. Ce recueil dans lequel Lamartine livre ses émotions les plus intimes, marque le début du Romantisme. Il devient un exemple pour toute la génération romantique, de Victor Hugo à Saint Beuve.
La même année 1820, il est attaché à l’ambassade de France à Naples et se marie avec une jeune noble anglaise. En 1823, il publie les Nouvelles Méditations poétiques et La Mort de Socrate. En 1829, après un premier échec, il est élu à l’Académie française.
Après l’avènement de Louis Philippe, il démissionne de la diplomatie. De 1832 à 1833, il voyage en Orient avec sa femme et sa fille. Le décès de sa fille Julia, lors de ce voyage marquera à nouveau le poète.
De retour en France, il entre en politique. De 1833 à 1851, il est élu député à l’Assemblée constituante. Sa pensée politique évolue pendant ces années du royalisme au républicanisme. A partir de 1842, c’est une figure influente dans le parti d’opposition au régime. Il joue un rôle capital au moment de la Révolution de 1848 et la proclamation de la République. Il est membre du gouvernement provisoire et Ministre des Affaires étrangères. Cependant, après sa lourde défaite lors de l’élection présidentielle de décembre 1848 qui porte au pouvoir Louis Napoléon Bonaparte, il se retire de la scène publique. Sa vie politique est terminée.
Les vingt dernières années de sa vie, il se retrouve accablé de dettes et il est obligé d’écrire pour survivre. Il meurt à Paris le 28 février 1869 dans une relative indifférence.