Auguste Lacaussade naît le 8 février 1815 à Saint-Denis de l’île Bourbon (île de la Réunion). Il est le fils d’un avocat bordelais et d’une métisse affranchie.
Lui étant interdit d’intégrer le collège Royal des Colonies à cause de ses origines maternelles, il est ce qu’à l’époque on appelle un quarteron, c’est-à dire ayant un quart de sang de couleur. A l’âge de 10 ans il part effectuer sa scolarité dans un collège de Nantes. Le racisme subi va marquer profondément et influencer toute sa vie. Il choisira comme arme la poésie pour dénoncer les préjugés de la société réunionnaise et laver l’affront subi par sa mère.
Ses études secondaires terminées, il revient à la Réunion, mais son intégration dans la société esclavagiste de l’époque se révèle très difficile. Il repart donc pour Paris pour poursuivre son combat en faveur de l’abolition de l’esclavage. Il sait que dans la capitale sa prise de parole peut avoir une réelle audience auprès des grands esprits susceptibles de s’investir pour changer les choses dans les colonies à esclaves.
A partir de 1844, il devient le secrétaire de Sainte-Beuve et rejoint le camp des abolitionnistes groupés autour de Victor Schœlcher. Il collabore à plusieurs revues parisienne et est nommé par la suite à plusieurs postes successifs de bibliothécaire. Le dernier, bibliothécaire du Sénat, sera le poste qu’il va occuper jusqu’à sa mort.
Ses deux principaux recueils, dans lesquels il condamne avec vigueur l’esclavage et le racisme, sont « Les Salaziennes »(1839) et « Poème et Paysage » (1852). Polyglotte, il traduit aussi plusieurs œuvres de poètes étrangers, entre autres de Giacomo Leopardi et de James Macpherson.
Il reçoit le Prix Maillé-Latour-Landry en 1850 et le Prix Bordin en 1862. Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1860.
Il meurt le 31 juillet 1897 à Paris. Il est inhumé le 2 août 1897 au cimetière du Montparnasse. En 2006 sa dépouille est ramenée à la Réunion et repose dans le cimetière paysager d’Hell-Bourg à Salazie, village dans les Hauts de La Réunion.