Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser, né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds, Suisse, et décédé le 21 janvier 1961 à Paris, France, est un écrivain et poète suisse naturalisé français, figure majeure de la littérature du XXe siècle. Connue pour son style novateur et son goût pour l’aventure, son œuvre traverse les frontières et les genres, mêlant poésie, roman, récit de voyage et journalisme.
Jeune homme, Cendrars quitte la Suisse pour un périple qui le mène à travers la Russie, la Chine, et les États-Unis, avant de s’établir à Paris. Ces voyages nourrissent son écriture, imprégnée d’exotisme, de modernité et d’un profond sentiment de liberté. Son premier grand succès, « Les Pâques à New York » (1912), est un poème qui annonce déjà les thèmes et le style qui caractériseront toute son œuvre.
En 1913, il publie « La Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France », une œuvre avant-gardiste, tant sur le plan formel que par son contenu, qui le place au cœur des cercles littéraires parisiens. Ami et collaborateur d’artistes comme Sonia et Robert Delaunay, Guillaume Apollinaire, et Fernand Léger, Cendrars s’inscrit pleinement dans les mouvements d’avant-garde de l’époque.
Lors de la Première Guerre mondiale, Cendrars s’engage volontairement dans l’armée française, expérience qui marquera profondément sa vie et son œuvre. Après la guerre, il continue à explorer diverses formes littéraires, publiant des romans comme « L’Or » (1925), récit épique de la conquête de l’Ouest américain, et « Moravagine » (1926), roman d’aventure psychologique.
Son œuvre, à la fois lyrique et brutale, est une célébration de la vie dans toute sa complexité. Cendrars se définit lui-même comme un « homme-fusée », toujours en quête de nouvelles expériences et de nouveaux horizons. Malgré une reconnaissance tardive, il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains les plus originaux et les plus influents du XXe siècle, ayant ouvert la voie à la modernité en littérature.