Boris Vian (1920-1959) était un écrivain, poète, musicien de jazz, ingénieur et traducteur français, célèbre pour son esprit inventif, son humour décapant et sa critique sociale acérée. Né à Ville-d’Avray, il grandit dans un environnement familial cultivé qui nourrit son intérêt pour la musique, la littérature et les sciences.
Vian s’est imposé dans le paysage culturel parisien de l’après-guerre comme une figure centrale de la scène intellectuelle et artistique. Diplômé de l’École Centrale Paris, il conjugue sa carrière d’ingénieur avec sa passion pour la littérature et la musique. Il fréquente les cercles littéraires et les clubs de jazz, où il joue de la trompette, et se lie d’amitié avec de nombreuses personnalités de l’époque, telles que Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
Vian est surtout connu pour son roman « L’Écume des jours » (1947), une œuvre surréaliste et poétique qui mêle romance, tragédie et fantaisie, reflétant ses préoccupations existentielles et sa vision critique de la société. Son œuvre aborde des thèmes variés allant de l’amour à la mort, en passant par l’absurdité de la condition humaine, souvent avec un humour noir et une inventivité linguistique remarquable.
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il publie également des romans noirs, dont le célèbre « J’irai cracher sur vos tombes » (1946), qui provoque un scandale et une controverse majeure en raison de sa critique du racisme et de sa violence explicite.
Vian a également laissé une empreinte indélébile dans le domaine de la musique, en tant que parolier, chanteur et musicien de jazz, collaborant avec des artistes de renom et participant activement à la diffusion du jazz en France.
Malgré une santé fragile, Boris Vian a mené une vie pleine et variée jusqu’à sa mort précoce à l’âge de 39 ans, survenue juste après le début de la projection d’une adaptation cinématographique d’un de ses romans, qu’il avait publiquement critiquée. Son œuvre, riche et diversifiée, continue d’être célébrée pour son originalité, son audace et son engagement contre les injustices sociales