La poétesse belgo-israélienne Esther Granek naît le 7 avril 1927 à Bruxelles. N’ayant pas pu étudier du fait des lois anti-juives durant l’Occupation, elle est autodidacte.
En 1940 sa famille fuit la Belgique et s’installe à Bagnères-de-Luchon en France, mais très rapidement ils sont tous déportés dans un camp de concentration à Brens dans le Tarn. En 1941, ils réussissent à s’échapper, juste quelques jours avant l’extermination de tous les prisonniers de ce camp. De retour à Bruxelles, elle reste cachée d’abord chez son oncle et sa tante, ensuite, de 1943 jusqu’à la fin de l’occupation nazie, chez une famille chrétienne qui, avec de faux papiers, la fait passer pour sa fille.
Survivante de la Shoah, elle va vivre en Israël en 1956 où elle travaille pendant 35 ans comme secrétaire comptable à l’ambassade de Belgique à Tel Aviv. En 1981 la médaille civique de première classe lui est décernée en récompense de la qualité de son travail.
Elle meurt à Tel Aviv le 9 mai 2016.
Auteure-compositrice de chansons, poèmes, ballades, textes d’humeur et d’humour, elle publie plusieurs recueils. Ses vers se moquent des modes et des conventions. Ils séduisent tout de suite pour leur fantaisie et liberté. Avec une grâce très personnelle elle explore les thèmes de la nostalgie de l’enfance, du bonheur passé, des saisons inoubliées, de rêveries, des moralités et de l’amour.