Francis Jammes, né le 2 décembre 1868 à Tournay, dans les Hautes-Pyrénées, et décédé le 1er novembre 1938 à Hasparren, dans les Pyrénées-Atlantiques, est un poète et romancier français associé au courant du naturisme en littérature, caractérisé par un retour à la nature, à la simplicité et à la célébration de la vie rurale. Son œuvre poétique et narrative est empreinte d’une grande sensibilité et d’un profond attachement à la terre et aux gens simples, reflétant son amour pour sa région natale du Béarn.
Après des études de droit infructueuses à Bordeaux, Jammes revient dans le Sud-Ouest de la France où il se consacre entièrement à l’écriture. Son talent est reconnu dès la publication de ses premiers recueils de poèmes, tels que « De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir » (1898) et « Le Deuil des primevères » (1901), qui lui valent l’admiration de contemporains comme André Gide et Paul Claudel.
Jammes est également l’auteur de plusieurs romans et récits où il explore avec tendresse et mélancolie les thèmes de l’amour, de la foi, de la mort et de la quête du bonheur, notamment dans « Clara d’Ellébeuse » ou « Le Roman du lièvre ». Sa conversion au catholicisme en 1905 marque une nouvelle phase dans son écriture, intégrant davantage de spiritualité et de mysticisme, comme dans « Les Géorgiques chrétiennes » (1911-1914).
L’œuvre de Jammes se caractérise par sa simplicité formelle, son lyrisme et sa capacité à trouver dans le quotidien et la nature des sources d’émerveillement et de poésie. Malgré une certaine désaffection critique après sa mort, son travail est redécouvert et apprécié pour son authenticité, sa fraîcheur et son humanité.
Francis Jammes a laissé derrière lui une œuvre diversifiée et riche, témoignant d’une vie dédiée à la contemplation de la beauté du monde et à l’expression d’une profonde humanité à travers la littérature.