François Villon, né en 1431 à Paris et disparu vers 1463, est l’un des poètes français les plus importants du Moyen Âge. De son vrai nom François de Montcorbier ou de Loges, Villon est surtout connu pour son œuvre poétique qui reflète les tumultes de sa vie aventureuse, marquée par la misère, les conflits avec la loi et les errances.
Villon a fait ses études à l’Université de Paris, où il obtient une maîtrise ès arts. Cependant, sa vie bascule rapidement vers une série de démêlés judiciaires, débutant par une accusation de vol en 1455, suivie de l’implication dans une rixe qui entraîne la mort d’un prêtre en 1456. Ces événements l’obligent à mener une vie de fugitif, ponctuée par des périodes d’emprisonnement.
Son œuvre la plus célèbre, « Le Testament » (ou « Le Grand Testament »), écrit en 1461, est une composition de 2 023 vers dans laquelle il mêle réflexions sur la mortalité, critiques sociales, satires, et épitaphes humoristiques ou mélancoliques. À travers ce texte et ses autres écrits, comme « Le Petit Testament » et les « Ballades en jargon », Villon exprime avec une intense émotion sa conscience de la fragilité de la vie, ses regrets et ses aspirations, tout en peignant un tableau vivant de la société de son temps.
Le style de Villon se distingue par sa maîtrise du vers, son usage inventif de la langue et sa capacité à mêler le comique et le tragique, ce qui fait de lui un précurseur de la poésie moderne. Malgré l’obscurité qui entoure sa mort – il disparaît sans laisser de traces après 1463 – l’œuvre de Villon continue d’être célébrée pour son humanisme profond et sa poésie qui touche universellement par son exploration de thèmes comme l’amour, la pauvreté, la justice et la quête de rédemption.