Gaston Couté, né le 23 septembre 1880 à Beaugency, Loiret, et décédé le 28 juin 1911 à Paris, est un poète et chansonnier français, reconnu pour son engagement libertaire et sa critique sociale à travers ses œuvres. Issu d’une famille modeste, Couté manifeste très tôt un intérêt pour la littérature et la poésie, commençant à écrire alors qu’il est encore à l’école.
S’installant à Paris à l’âge de 20 ans, il fréquente les cabarets littéraires et devient rapidement célèbre pour ses chansons et poèmes qui dépeignent avec vigueur et émotion la vie des travailleurs, des paysans et des marginaux. Ses textes, souvent teintés d’humour noir et de sarcasme, dénoncent les injustices sociales, l’hypocrisie de la bourgeoisie et l’autoritarisme de l’Église et de l’État.
Parmi ses œuvres les plus connues, on trouve « Les Cahiers d’un trimardeur », qui illustre son talent pour capter la beauté de la langue populaire et sa capacité à toucher un large public. Couté utilise le patois beauceron dans plusieurs de ses poèmes, contribuant ainsi à valoriser le patrimoine culturel et linguistique régional.
Malgré une carrière brève, interrompue par sa mort précoce à l’âge de 30 ans des suites de la tuberculose, Gaston Couté laisse derrière lui un héritage durable comme l’une des voix les plus authentiques et engagées de la poésie et de la chanson française du début du XXe siècle. Sa poésie, à la fois tendre et révoltée, continue d’être célébrée pour son humanisme profond et son engagement sans faille en faveur des opprimés.