Jean de La Fontaine nait le 8 juillet 1621 à Château-Thierry dans la campagne picarde. Issu d’un milieu bourgeois, il fait des études de rhétorique latine au collège de sa ville, en se passionnant pour la lecture d’œuvres antiques. En 1641, il entre comme novice pour entreprendre une carrière religieuse. Il restera à l’Oratoire seulement 18 mois. Il entame alors des études de droit à Paris. Parallèlement à ses études, il compose ses premiers vers et fréquente un cercle de jeunes poètes juristes, les « chevaliers de la table ronde ». Il obtient son diplôme d’avocat au parlement de Paris en 1649.
En 1647, il se marie avec Marie Héricart. C’est un mariage arrangé et sans amour. La Fontaine se lasse vite de cette épouse et ne s’occupera guère de leur fils, Charles né en 1653.
En 1652, il achète une charge de maître particulier triennal des Eaux et Forêts du duché de Château-Thierry, fonction qui pratiquera sans passion et qui ne sera pas rentable. À la mort de son père, en 1658, il hérite aussi des deux charges de ce dernier, maître ancien et capitaine des chasses. Ces deux fonctions n’améliorent pas sa situation financière qui est de plus en plus inconfortable. Obligé de se chercher un protecteur, il entre au service du Surintendant des Finances de Louis XIV, Fouquet. Ce dernier lui accorde une pension poétique. Il fréquente à cette période les sociétés libertines et précieuses parisiennes. Il rencontre dans les salons les grands artistes de l’époque comme Perrault, Racine, Boileau et Molière.
En 1661, lorsque Fouquet tombe en disgrâce, il doit chercher une nouvelle protection financière. En 1664, il passe au service de la duchesse de Bouillon et de la duchesse d’Orléans.
Les six premiers livres des Fables sont publiés en 1668. Le succès est immédiat et immense.
Le 15 novembre 1683 la Fontaine est élu à l’Académie française, au siège de Colbert. Dans la querelle des Anciens et des Modernes qui compare les écrivains et artistes de l’Antiquité avec ceux de son époque, il se range parmi ceux qui vantent les mérites des Anciens. Cette position lui vaut l’hostilité de Louis XIV.
A la mort de la duchesse d’Orléans en 1672, il se retrouve à nouveau en difficulté financière. Ne pouvant plus subvenir à ses besoins, en 1673 il est accueilli et hébergé par Marguerite de La Sablière et se place sous sa protection. Il publie alors des œuvres variées, notamment des poèmes religieux et un recueil de contes licencieux qui sera interdit.
À la mort de Mme de La Sablière en 1693, il se réfugie chez des amis parisiens. A la fin de sa vie son confesseur le contraint à renier ses contes et ses écrits licencieux. Il confesse publiquement ses fautes devant une délégation de l’Académie et décide de faire pénitence. Il aurait promis de ne plus écrire. Il meurt le 13 avril 1695 à Paris. Sa dépouille avec celle de Molière est transférée en 1817 au cimetière du Père-Lachaise.