Jean Richepin, né le 4 février 1849 à Médéa, en Algérie, et décédé le 12 décembre 1926 à Paris, est un poète, romancier, et dramaturge français, célèbre pour son œuvre audacieuse et parfois controversée, qui explore les bas-fonds de la société, la bohème et les marginaux. Figure marquante de la fin du XIXe siècle, son style littéraire se caractérise par un mélange de réalisme brutal, de lyrisme passionné et d’une certaine tendance à la révolte.
Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, Richepin se distingue rapidement par ses talents littéraires et son esprit rebelle. Après des études à la Sorbonne, il mène une vie bohème à Paris, fréquentant les cercles artistiques et littéraires de la capitale. Son premier recueil de poèmes, « La Chanson des Gueux » (1876), qui lui vaut une condamnation pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs, annonce le ton provocateur et la compassion pour les exclus qui imprègnent son œuvre.
Au-delà de la poésie, Richepin s’illustre dans le roman et le théâtre. Ses pièces, comme « Le Flibustier » (1888), rencontrent un vif succès auprès du public, grâce à leur énergie dramatique et à leur exotisme. Il s’essaie également au roman, avec des œuvres telles que « Les Braves Gens » (1886) et « La Glu » (1881), où il dépeint avec force les passions humaines et les drames sociaux.
Tout au long de sa carrière, Jean Richepin affiche une prédilection pour les sujets provocateurs et un style empreint d’un lyrisme vibrant, ce qui lui vaut à la fois des critiques et des admirations. Élu à l’Académie française en 1908, sa reconnaissance officielle marque la consécration d’un parcours littéraire hors normes, traversé par la quête d’une vérité crue sur l’existence humaine, loin des conventions et des idéalisations.
Richepin laisse derrière lui une œuvre diverse et riche, témoignant de sa fascination pour les marges de la société et son désir de briser les tabous. Sa capacité à mêler poésie, narration et drame dans une exploration sans concession des profondeurs de l’âme humaine fait de lui une figure emblématique de la littérature française de son époque.