Joachim du Bellay, né vers 1522 à Liré, dans l’Anjou, et décédé le 1er janvier 1560 à Paris, est un poète français de la Renaissance, membre éminent de la Pléiade, un groupe de poètes qui cherchaient à enrichir la langue française en s’inspirant des auteurs antiques.
Après des études de droit à Poitiers, du Bellay rejoint Paris où il se lie d’amitié avec Pierre de Ronsard, avec qui il partage l’ambition de rénover la poésie française. Ensemble, ils fondent la Pléiade, et du Bellay publie en 1549 « Défense et illustration de la langue française », un manifeste qui prône l’adoption de modèles classiques grecs et latins pour enrichir la littérature française.
Son œuvre la plus célèbre, « Les Regrets », publiée en 1558, est un recueil de 191 sonnets inspirés par son séjour à Rome de 1553 à 1557. Ces poèmes expriment la mélancolie de l’exil, le désenchantement face à la cour papale, et un profond attachement à sa patrie. « Les Regrets » marquent un tournant dans la poésie française par leur ton personnel et introspectif, et par leur exploration des thèmes de l’absence, du temps qui passe et de la condition humaine.
Joachim du Bellay est également connu pour « Les Antiquités de Rome », autre recueil de sonnets publié en même temps que « Les Regrets », dans lequel il médite sur les ruines de la Rome antique, symbole de la grandeur passée et de la vanité des ambitions humaines.
La poésie de du Bellay, caractérisée par sa musicalité, son élégance formelle et sa profonde humanité, a exercé une influence durable sur la littérature française. Malgré une vie brève, marquée par la maladie et la déception, du Bellay laisse derrière lui une œuvre qui célèbre la beauté de la langue française et explore avec sensibilité l’expérience de l’exil et la quête d’identité.