José-Maria de Heredia, né le 22 novembre 1842 à Fortuna Cafeyere, près de Santiago de Cuba, et décédé le 2 octobre 1905 en France au Château de Bourdonné en Seine-et-Oise, est un poète de nationalité française d’origine cubaine, représentant éminent du mouvement parnassien. Connu pour sa maîtrise de la forme poétique et son érudition classique, Heredia s’est distingué par sa capacité à évoquer la beauté et la grandeur des civilisations antiques, des paysages et des scènes historiques à travers une langue riche et précise.
Arrivé en France pour ses études, Heredia adopte ce pays comme sa patrie littéraire. Il se lie d’amitié avec des figures majeures de la littérature de son temps, comme Leconte de Lisle, et devient un membre actif du cercle parnassien, qui prône « l’art pour l’art » et la perfection formelle.
Son œuvre la plus célèbre, « Les Trophées » (1893), regroupe près de cent sonnets qui explorent divers thèmes allant de la mythologie grecque à la Renaissance, en passant par l’exploration du Nouveau Monde. Ce recueil est salué pour sa perfection technique et sa capacité à susciter l’émotion à travers une évocation puissante de l’histoire et de la nature.
Heredia occupe une place particulière dans la poésie française du XIXe siècle, non seulement pour sa contribution au mouvement parnassien, mais aussi pour son influence sur les générations futures de poètes. Élu à l’Académie française en 1894, il jouit d’une reconnaissance officielle pour son travail et sa contribution à la culture française.
Bien que sa production poétique soit relativement restreinte, l’impact de Heredia sur la littérature française est durable, grâce à son art exquis du sonnet et à sa capacité à transmettre une vision à la fois grandiose et intimiste du monde. Sa mort marque la fin d’une époque littéraire, mais son œuvre continue d’être admirée pour sa beauté et sa rigueur stylistique.