Nicolas Boileau, également connu sous le nom de Boileau-Despréaux, né le 1er novembre 1636 à Paris et décédé dans la même ville le 13 mars 1711, est un poète, critique, traducteur et homme de lettres français, considéré comme l’un des plus grands écrivains de l’âge classique de la littérature française. Son œuvre, qui comprend des satires, des épîtres et des poèmes didactiques, a joué un rôle clé dans l’établissement des normes et des règles de la poésie et de la prose française, influençant profondément l’esthétique littéraire de son époque.
Boileau se fait d’abord connaître par ses satires, dans lesquelles il critique les mœurs de son temps et les excès de la société parisienne avec mordant et esprit. Ses « Épîtres », adressées à des amis ou à des personnages influents, sont remarquables pour leur élégance formelle et leur acuité d’observation. Cependant, c’est avec « L’Art poétique » (1674), un poème didactique en quatre chants, que Boileau établit sa réputation comme législateur du goût. Dans cet ouvrage, il défend les principes de clarté, d’harmonie et de bon sens, s’inspirant des classiques de l’Antiquité pour formuler les règles de la création littéraire.
Parallèlement à sa carrière d’écrivain, Boileau se distingue également comme traducteur, notamment de l’œuvre de Longin, « Du Sublime », contribuant ainsi à la diffusion des idées esthétiques antiques en France. Son amitié avec Jean Racine et sa rivalité avec certains écrivains de son temps, notamment avec les partisans du style baroque, placent Boileau au cœur des débats littéraires et artistiques de l’époque.
Élu à l’Académie française en 1684, Boileau jouit de la faveur royale et d’une position éminente dans le monde littéraire. Ses écrits, qui allient critique acérée, éloge de la raison et quête de l’idéal classique, continuent d’être étudiés pour leur contribution à l’élaboration d’une doctrine littéraire qui a marqué profondément le classicisme français.