Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, nait à Saint-Denis le 14 décembre 1895. Sa mère est couturière. Son père est directeur d’une agence immobilière
En 1908, sa famille s’installe à Paris. Boursier à l’école supérieure Colbert, Paul Éluard obtient le brevet en 1912. Sa scolarité est perturbée par une santé fragile. Il souffre d’une maladie des poumons qu’il l’amène à effectuer plusieurs séjours dans les sanatoriums suisses. C’est à l’âge de 17 ans, pendant l’un de ces séjours, qu’il tombe amoureux de la jeune russe Helena Diakonova, surnommée Gala, sa première femme et sa muse inspiratrice.
En 1914 il est mobilisé et part comme infirmier militaire sur le front de la Somme. A la suite d’une bronchite, il est renvoyé à Paris. La guerre et les tranchées le marqueront à jamais.
En 1917, il se marie avec Gala et devient père l’année suivante. A Paris il adhère d’abord au mouvement Dada, par la suite, il prend part au mouvement surréaliste.
En 1926 Paul Eluard avec Louis Aragon et André Breton entre au parti communiste français et prend position contre le fascisme. Pendant cette époque il publie deux recueils essentiels : Capitale de la douleur (1926) et L’amour la poésie (1929).
En 1928 Gala le quitte pour le peintre Salvador Dalì. Néanmoins, les liens d’affection resteront intactes et il en restera proche toute sa vie.
En 1929, Éluard rencontre Maria Bentz, surnommée Nusch, une artiste de scène. Il tombe à nouveau amoureux. Ils se marient en 1934. Nusch est à la fois femme et complice d’Éluard et modèle et égérie des peintres surréalistes.
Exclus du parti communiste en 1933 comme les autres surréalistes, il continue sa lutte en faveur des révolutions. Il voyage dans toute l’Europe soumise à des régimes fascisants. En Espagne, il s’insurge au côté de Pablo Picasso contre le franquisme.
Mobilisé dès septembre 1939 dans l’intendance, en juin 1940 il s’installe avec Nusch à Paris. Pendant la période de l’occupation allemande, Paul Éluard fait partie de la résistance. Il participe à la littérature clandestine à la tête du Comité national des écrivains zone Nord. Il continue à publier jusqu’à la libération en 1945. Son poème « Liberté » est parachuté à des milliers d’exemplaires au-dessus de la France occupée par les avions anglais sous forme de tractes.
La guerre finie, Paul Eluard et Nusch multiplient les tournées et les conférences en Europe sur le signe de la paix. Le 28 novembre 1946, Nusch meurt d’une hémorragie cérébrale. Paule Éluard est terrassé par la douleur.
En 1948, avec Picasso, il est invité à participer au Congrès des intellectuels pour la paix à Wroclaw en Pologne. L’année suivante au Congrès de la paix de Mexico il rencontre sa troisième femme Dominique, qu’il épouse en 1951.
Il meurt d’une crise cardiaque le 18 novembre 1952. Le 22 novembre, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Paul Éluard est un poète humaniste. Il lutte avec ses vers contre les injustices, la haine, l’horreur de la guerre. Il prône l’amour, la liberté et la fraternité.