Paul-Jean Toulet, né le 5 juin 1867 à Pau et décédé le 6 septembre 1920 à Guéthary, est un poète et écrivain français connu pour son élégance stylistique, son esprit mordant et son amour de la forme brève en littérature. Figure singulière de la Belle Époque, Toulet se distingue par son œuvre poétique marquée par une mélancolie teintée d’humour, une ironie subtile et une grande finesse dans l’exploration des sentiments.
Son recueil le plus célèbre, « Les Contrerimes », publié pour la première fois en 1920, est une collection de poèmes en vers libres qui démontrent son talent pour la concision, l’originalité et la musicalité des mots. Les Contrerimes, forme poétique inventée par Toulet, se caractérisent par leur légèreté, leur liberté formelle et leur capacité à évoquer des images et des émotions avec une économie de mots remarquable.
En dehors de sa poésie, Paul-Jean Toulet a également écrit des romans et des nouvelles, dont « Monsieur du Paur, homme public », une satire de la vie politique et sociale de son époque, et « Les Trois Impostures », qui reflètent son goût pour l’observation fine et l’analyse psychologique.
Vivant une vie marquée par la quête du plaisir, les voyages et une certaine désinvolture, Toulet entretient des relations complexes avec ses contemporains, oscillant entre l’admiration et la critique acerbe. Sa santé fragile et son tempérament mélancolique influencent profondément son œuvre, où se mêlent le désenchantement et une recherche constante de beauté.
Malgré sa mort prématurée à l’âge de 53 ans, Paul-Jean Toulet laisse derrière lui une œuvre poétique qui continue d’être admirée pour sa clarté, son raffinement et son innovation formelle, faisant de lui une figure unique et inoubliable de la littérature française du début du XXe siècle.