Théophile Gautier nait à Tarbes le 30 août 1811 dans les Pyrénées. Sa famille issue de la petite bourgeoisie s’installe à Paris en 1814.
Il étudie au Collège Charlemagne où il rencontre Gérard de Nerval avec qui il partage la passion pour les poètes latins et l’étude de la langue française.
Son goût prononcé pour la peinture le pousse vers une carrière de peintre. Au sortir du collège, il entre dans l’atelier du peintre Louis Édouard Rioult. Introduit par Nerval, il fréquente aussi les milieux littéraires. Le 27 juin 1829, il rencontre Victor Hugo. Cette rencontre sera décisive. Victor Hugo lui fait prendre conscience de sa vocation d’écrivain.
Théophile Gautier participe alors activement au mouvement romantique. Il se passionne pour les débats artistiques. Le 25 février 1830, il assiste, vêtu d’un gilet rouge, à la première d’Hernani, le drame de Victor Hugo. Il prend part à la fameuse bataille et se range du côté des romantiques en défendant Hugo contre les tenants du classicisme.
Ses premières poèmes publiés en 1831-32 passent inaperçus. Cela est dû en partie au fait que l’attention du publique en cette période est plutôt concentrée sur les événements politiques que sur la littérature. En 1931 il publie son premier conte fantastique, genre qu’il cultivera assidument tout au long de sa vie. Parallèlement, il commence à collaborer comme critique d’art et critique littéraire pour des magazines et des journaux parisiens. Ses chroniques d’art et de littérature sont des écrits brillants dans une langue impeccable qui cherche à rendre la sensation produite par la perception des œuvres d’art. A partir de 1850 Théophile Gautier se détache du mouvement romantique, avec sa théorie de « l’art pour l’art ». Il devient précurseur du mouvement poétique du Parnasse il bannie les outrances romantiques et se reconnait dans le seul respect de l’art et du culte de la beauté.
Auteur prolifique, il continue tout au long de sa carrière à publier des poèmes, des articles, des contes fantastique ainsi que des romans comme le célèbre roman de cape et d’épée, le Capitaine Fracasse publié en 1863. Son talent s’affirme dans tous les genres et il obtient la reconnaissance de ses pairs. Baudelaire lui dédie ses Fleurs du mal. Insatiable voyageur, ses voyages en Espagne, Italie, Grèce, Turquie, Russie ou encore Egypte nourrissent son œuvre littéraire.
Nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde, il fréquente les salons littéraires du Second Empire et les milieux artistiques. Ami de Baudelaire, il rencontre les écrivains de l’époque, Flaubert, Dumas fils, Feydeau ou encore Victor Hugo et Mallarmé qui, à sa mort lui dédient deux poèmes qui furent réunis sous le titre de Tombeau de Théophile Gautier.
En 1844 il fonde un club voué à l’étude du cannabis, le club des Hashischins. Ce club est fréquenté par de nombreux artistes de l’époque, dont Baudelaire.
En 1857 il s’installe avec sa compagne et ses filles dans une petite maison à Neuilly-sur-Seine, où il reçoit ses amis. Rongé par la maladie et par les soucis financiers, avec la chute de l’Empire, en 1870, il perd la pension qui le faisait vivre. Il meurt à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872. Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris.