Je vous envoye un bouquet que ma mainPierre de Ronsard Je vous envoye un bouquet que ma mainVient de trier de ces fleurs épanies,Qui (continuer...)
J’entreprens hardiment de te rendre eternelleThéodore Agrippa d'Aubigné VIJ’entreprens hardiment de te rendre eternelle,Targuant de mes escripts (continuer...)
L’amour cachéFélix Arvers Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,Un amour éternel en un moment conçu (continuer...)
L’angoissePaul Verlaine Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champsNourriciers, ni l'écho vermeil (continuer...)
L’automneSully Prudhomme L'azur n'est plus égal comme un rideau sans pli.La feuille, à tout moment, tressaille, (continuer...)
L’aveuGaston Couté A ma dame.Ton âme avait alors la blancheur des grands lysQue berce la chanson (continuer...)
L’Esprit ParisienAlfred de Vigny Esprit parisien ! démon du Bas-Empire !Vieux sophiste épuisé qui bois, toutes (continuer...)
L’étableEmile Verhaeren Et pleine d'un bétail magnifique, l'étable,A main gauche, près des fumiers (continuer...)
L’homme à la tête d’IbisFrancis Etienne Sicard Le soleil affranchit le jardin de son ombre,Et couvre de ses feux, appentis et (continuer...)
L’Idole, Sonnet du Trou du CulArthur Rimbaud Obscur et froncé comme un oeillet violetIl respire, humblement tapi parmi la (continuer...)
L’immortalitéFélix Arvers La mort vient dégager de la vile matièreNotre esprit, souffle de la pur divinité,Et (continuer...)
L’insecte frivoleDidier Sicchia Sylphide créature aux allants mécaniques,La demoiselle s’abandonne aux migrationsPour (continuer...)
La bayadère et le rajahFrancis Etienne Sicard A la douce splendeur de l'hiver qui se fige,Les mots de ma passion inventent vos (continuer...)
La beautéCharles Baudelaire Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,Et mon sein, où chacun s'est (continuer...)
La cigaretteJules Laforgue Oui, ce monde est bien plat ; quant à l'autre, sornettes.Moi, je vais résigné, (continuer...)
La coupeSully Prudhomme Dans les verres épais du cabaret brutal,Le vin bleu coule à flots et sans trêve (continuer...)
La coupeAlbert Samain Au temps des Immortels, fils de la vie en fête,Où la Lyre élevait les assises (continuer...)
La cuisineEmile Verhaeren Au fond, la crémaillère avait son croc pendu,Le foyer scintillait comme une (continuer...)
La dépouilleDidier Sicchia Pensive ingénue, devinez-vous ma dépouilleDans la glèbe épaisse et la racine (continuer...)
La DestructionCharles Baudelaire Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon ;Il nage autour de moi comme un (continuer...)
La fermeEmile Verhaeren A voir la ferme au loin monter avec ses toits,Monter, avec sa tour et ses meules (continuer...)
La Fontaine de sangCharles Baudelaire Il me semble parfois que mon sang coule à flots,Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques (continuer...)
La jacintheSully Prudhomme Dans un antique vase en Grèce découvert,D'une tombe exhumé, fait d'une argile (continuer...)
La MalineArthur Rimbaud Dans la salle à manger brune, que parfumaitUne odeur de vernis et de fruits, (continuer...)
La Mort des amantsCharles Baudelaire Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,Des divans profonds comme des (continuer...)
La Mort des artistesCharles Baudelaire Combien faut-il de fois secouer mes grelotsEt baiser ton front bas, morne caricature (continuer...)
La Mort des pauvresCharles Baudelaire C’est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;C’est le but de la (continuer...)
La muse maladeCharles Baudelaire Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ?Tes yeux creux sont peuplés (continuer...)
La Muse vénaleCharles Baudelaire Ô muse de mon coeur, amante des palais,Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,Durant (continuer...)
La noce féeriqueJean Richepin La noce sera belle et riche galamment,Sur la route, où l’or fin nous servira (continuer...)
La nympheFrancis Etienne Sicard Aux plis fluides du temps, les marches et leurs ridesAvalent le néant sous des (continuer...)
La robe de laineCharles Cros La robe de laine a des tons d'ivoireEncadrant le buste, et puis, les guipuresOrnent (continuer...)
La RoséeThibault Desbordes Je m’allongeai sous la fraîche odeur des tilleuls,Une rosée au bras, (continuer...)
La salamandre rougeDidier Sicchia J’ai sur le coeur dans la foetale positionUne rouge salamandre mélancoliqueEt (continuer...)
La Tête arméeGérard de Nerval Napoléon mourant vit une Tête armée...Il pensait à son fils déjà faible (continuer...)
La tombe d’AménophisFrancis Etienne Sicard Sous son granite noir le pharaon reposeEntre la chair du soir et l’aube de l’orientAttisant (continuer...)
La Vie antérieureCharles Baudelaire J’ai longtemps habité sous de vastes portiquesQue les soleils marins teignaient (continuer...)
La vie idéaleCharles Cros A MayUne salle avec du feu, des bougies,Des soupers toujours servis, des guitares,Des (continuer...)
Las, où est maintenant ce mépris de FortuneJoachim du Bellay Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ?Où est ce cœur vainqueur de toute (continuer...)
LassitudeRenée Vivien Je dormirai ce soir d’un large et doux sommeil…Fermez bien les rideaux, tenez (continuer...)
Le buffetArthur Rimbaud C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,Très vieux, a pris cet air (continuer...)
Le chatCharles Baudelaire Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;Retiens les griffes de ta patte,Et (continuer...)
Le châtiment de TartufeArthur Rimbaud Tisonnant, tisonnant son coeur amoureux sousSa chaste robe noire, heureux, la (continuer...)
Le ciel ne veut dame que je jouissePierre de Ronsard Le Ciel ne veut, Dame, que je jouisseDe ce doux bien que dessert mon devoir ;Aussi (continuer...)
Le combat fantastiqueFrancis Etienne Sicard Voilà deux Samouraïs, enlacés dans le sang,Qui brûlent leurs paupières et (continuer...)
Le dormeur du valArthur Rimbaud C'est un trou de verdure où chante une rivièreAccrochant follement aux herbes (continuer...)
Le Feu folletFrançois Coppée Par une nuit d’orage et sous un ciel en deuil,Parfois le paysan qui sort d’une (continuer...)
Le Fils des armuresFrançois Coppée À Léopold Flameng.Tous les ducs morts sont là, gloire d’acier vêtue,Depuis (continuer...)
Le GuignonCharles Baudelaire Pour soulever un poids si lourd,Sisyphe, il faudrait ton courage!Bien qu'on (continuer...)
Le litJosé-Maria de Heredia Qu'il soit encourtiné de brocart ou de serge,Triste comme une tombe ou joyeux (continuer...)
Le LysFrançois Coppée À Amédée Bandit.Hors du coffret de laque aux clous d’argent, parmiLes (continuer...)
Le malArthur Rimbaud Tandis que les crachats rouges de la mitrailleSifflent tout le jour par l'infini (continuer...)
Le matinThibault Desbordes Le matin se glace quand la lumière lècheLes vitres embuées, les yeux encore (continuer...)
Le Mauvais MoineCharles Baudelaire Les cloîtres anciens sur leurs grandes muraillesEtalaient en tableaux la sainte (continuer...)
Le poète et la musePaul Verlaine La Chambre, as-tu gardé leurs spectres ridicules,O pleine de jour sale et de (continuer...)
Le Rêve d’un curieuxCharles Baudelaire À F. N.Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse,Et de toi fais-tu dire (continuer...)
Le RhinAlfred de Musset Ô Rhin, sais-tu pourquoi les amants insensés,Abandonnant leur âme aux tendres (continuer...)
Le SalonEmile Nelligan La poussière s’étend sur tout le mobilier,Les miroirs de Venise ont défleuri (continuer...)
Le soirLouis Ménard Plus fraîche qu'un parfum d'avril après l'hiver,L'espérance bénie arrive et (continuer...)
Le Vaisseau d’orEmile Nelligan Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:Ses mâts touchaient l'azur, (continuer...)
Le vaseJosé-Maria de Heredia L'ivoire est ciselé d'une main fine et telleQue l'on voit les forêts de Colchide (continuer...)
Le voyageurEmile Nelligan À mon pèreLas d'avoir visité mondes, continents, villes,Et vu de tout pays, (continuer...)
Les amours terrestresSully Prudhomme Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu.Née au siècle où je vis et (continuer...)
Les ArbresRenée Vivien Dans l'azur de l'avril, dans le gris de l'automne,Les arbres ont un charme inquiet (continuer...)
Les chatsCharles Baudelaire Les amoureux fervents et les savants austèresAiment également, dans leur mûre (continuer...)
Les Deux Bonnes SœursCharles Baudelaire La Débauche et la Mort sont deux aimables filles,Prodigues de baisers et riches (continuer...)
Les funéraillesJosé-Maria de Heredia Vers la Phocide illustre, aux temples que domineLa rocheuse Pytho toujours ceinte (continuer...)
Les hibouxCharles Baudelaire Sous les ifs noirs qui les abritent,Les hiboux se tiennent rangés,Ainsi que (continuer...)
Les poètes l’ont si bien ditPierre de Ronsard Je te salue, Ô merveillette fente,Qui vivement entre ces flancs reluis;Je (continuer...)
Les RosesThéodore de Banville Le Printemps rayonnant, qui fait rire le jourEn montrant son beau front, vermeil (continuer...)
Les SouhaitsVoltaire Il n'est mortel qui ne forme des voeux :L'un de Voisin convoite la puissance ;L'autre (continuer...)
Livresque pantalonnadeFrancis Etienne Sicard Une perle d'ivoire a gonflé mon chagrinD'une moire de nuit attachée à ma vie,Comme (continuer...)
Lune attiqueFrancis Etienne Sicard Plastrons d’astre et d’ivoire où se couche le temps,La lune et son linceul, (continuer...)
LV – CauserieCharles Baudelaire Vous êtes un beau ciel d'automne, clair et rose !Mais la tristesse en moi monte (continuer...)
L’âne et l’anguilleFrancis Etienne Sicard Le long d’une rivière aux rives verdoyantesDéambulait un âne érudit et lettréDont (continuer...)
L’EnnemiCharles Baudelaire Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,Traversé çà et là par de brillants (continuer...)
L’espoir luit comme…Paul Verlaine L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable.Que crains-tu de la guêpe (continuer...)
L’ÉtapeFrançois Coppée A Albert MératLes longs récits autour du poêle, à la caserne,La guinguette (continuer...)
L’IdéalCharles Baudelaire Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,Produits avariés, nés d’un siècle (continuer...)
L’incroyable, l’unique horreur de pardonnerPaul Verlaine L’incroyable, l’unique horreur de pardonner,Quand l’offense et le tort ont (continuer...)
L’invisible ogresseFrancis Etienne Sicard Aux basques d'une fleur follement chiffonnées,Friande de couleurs, une abeille (continuer...)
L’Oiseau bleuAnimaux J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,Une charmante créature,Si mignonne que (continuer...)
L’ombre assourdit le flux et le reflux des chosesRenée Vivien L’ombre assourdit le flux et le reflux des choses.Parmi l’accablement des (continuer...)
L’orgueil des lourds anneaux, la pompe des paruresRenée Vivien L’orgueil des lourds anneaux, la pompe des parures,Mêlent l’éclat de l’art (continuer...)
Ma BohèmeArthur Rimbaud Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;Mon paletot aussi devenait (continuer...)
Marguerite de BourgogneFrancis Etienne Sicard Près d'un étang profond où se baignent des ombres,Un manoir entouré par une (continuer...)
MarieAlfred de Musset SonnetAinsi, quand la fleur printanièreDans les bois va s'épanouir,Au (continuer...)
Marie, levez-vous, ma jeune paresseusePierre de Ronsard Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse :Jà la gaie alouette au ciel a fredonné,Et (continuer...)
Mars, vergogneux d’avoir donné tant d’heurJoachim du Bellay Mars, vergogneux d'avoir donné tant d'heurA ses neveux que l'impuissance humaineEnorgueillie (continuer...)
Matin d’OctobreFrançois Coppée C'est l'heure exquise et matinaleQue rougit un soleil soudain.A travers la (continuer...)
Matin sur le portAlbert Samain Le soleil, par degrés, de la brume émergeant,Dore la vieille tour et le haut (continuer...)
MédailleJosé-Maria de Heredia Seigneur de Rimini, Vicaire et Podestà.Son profil d'épervier vit, s'accuse ou (continuer...)
Meschantes nuicts d’hyverPierre de Ronsard Meschantes nuicts d'hyver, nuicts filles de CocyteQue la terre engendra d'Encelade (continuer...)
Mille baisers perdus, mille et mille faveursThéodore Agrippa d'Aubigné Mille baisers perdus, mille et mille faveurs,Sont autant de bourreaux de ma triste (continuer...)
Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyablesThéodore Agrippa d'Aubigné IIIMiséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables,Espouvantables flots, o vous (continuer...)
Mon rêve familierPaul Verlaine Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrantD'une femme inconnue, et que j'aime, (continuer...)
Monsieur PrudhommePaul Verlaine Il est grave : il est maire et père de famille.Son faux col engloutit son oreille. (continuer...)
Morts de Quatre-vingt-douzeArthur Rimbaud Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize,Qui, pâles du baiser fort (continuer...)
MusiqueAlbert Samain Puisqu'il n'est point de mots qui puissent contenir,Ce soir, mon âme triste en (continuer...)
MyrthoGérard de Nerval Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse,Au Pausilippe altier, de mille feux (continuer...)