L’ivoire de sa peau martyrise la nuit
D’une perle escroquée au cœur du purgatoire
Dont elle brûle la nacre à sa bouche de moire,
Qu’un oiseau silencieux picore comme un fruit.
Elle glisse agilement, et sans le moindre bruit,
Passe d’un clocher sombre aux pages d’un grimoire,
Déchirant les feuillets d’un conte ou d’une histoire,
Où meurent nos sommeils sous son regard fortuit.
Elle voile lentement son visage blafard
Sous le tulle plissé d’un nuage fondant,
Et comme une bougie avale son brouillard.
Mais l’océan gémit à son souffle invisible,
Et le monde s’abreuve à son givre gluant,
D’un rêve de bonheur au contour intangible.
Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011
Un vocabulaire très riche qui fleure bon la portée musicale des mots.
Sonorités et ambiance aux échos de sororité complice.
Belle poésie que ce texte …
Tous ces poêmes sont superbes, beaux comme du Verlaine, du Rimbaud. Beaux comme des tableaux aux couleurs profondes. Beaux comme des paysages lointains riches en senteurs et images.
Chers Alain et Fernandez,
Merci pour vos commentaires touchants.
Pour me contacter directement, le plus simple serait de laisser un message sur mon blog
Lettres de soie rouge,
Je serai ravi de vous répondre, si je le peux.
Cordialement,
Francis Etienne Sicard Lundquist
j’ ai écouté cet air chanté par renée fléming et j’ aimerai
en savoir un peu plus sur cet enregistrement, elle l’ interpretait en tchèque
Magnifique, comme tout tes écrits.
Perso : j’aimerais te revoir
Tournesol (de Grasse en 1987) au petit prince encore…
très beau texte, mots bien choisis…