Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, dévidant & filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant,
Ronsard me celebroit du temps que j’estois belle.
Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille resveillant,
Bénissant vostre nom de louange immortelle.
Je seray sous la terre: & fantôme sans os
Par les ombres myrteux je prendray mon repos ;
Vous serez au fouyer une vieille accroupie
Regrettant mon amour & vostre fier desdain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dés aujourd’huy les roses de la vie.
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578
Je suis étonné que tous les commentaires ne concernent que le pourquoi de ce que Ronsard a écrit dans le domaine de l’amour humain pour le sexe opposé. Je suis de leurs avis mais, à 87 ans, je ressens un hymne à la vie, toujours trop courte, mais qui, à chaque instant, vaut la peine d’être vécue sans se plaindre et même avec joie tant que les souffrances sont supportables. C’est la raison pour laquelle cet hymne au carpe diem demeure immortel.
Guy Dallet écrit en 2021: « Et dire que Ronsard a vécu durant une des plus effroyables périodes de l’histoire de France, ce qui ne l’a pas empêché d’écrire ces vers magnifiques. »
Cette remarque me paraît utile et intéressante. Utile pour ceux qui n’ont pas entendu parler des guerres de religion (le malheureux vit pile dedans). Intéressant parce que ça montre que la vie n’est ni impossible ni totalement calamiteuse même au milieu des pires tourments, Auschwitz par exemple. Ceci dit Ronsard vivait à la Cour, loin des massacres…
Les US ont un mot qu’ils servent à toute occasion… enjoy… voilà, tout est dit, avec une pensée très forte pour André Makohin que je ne connais pas mais dont je comprends la douleur… courage à toi.
Aclir, à 71 ans et après plus de 10 ans passés aujourd’hui sur des sites de rencontres, j’en conclu que, passées 60 ans, énormément de femmes ont renoncé à vivre de désir et de Plaisirs. Serait-ce dame Nature qui les oublierait de part leurs fonction primaire de reproduction. Subissant la ménopause, elles renonceraient à encore jouir des Plaisirs de la chair. Aimer, jouir ne sont pas des gros mots que je sache.
Bj à toutes et tous, j’arrive sur votre site en cherchant ce fameux poème de Mr. Ronsard tant ces vers sont beaux et chantant comme beaucoup d’autres…
Je rejoins Certaines et certains d’entre vous, pour penser que bon nombre, ont tort de ne considérer qu’un argument de l’écriture de ce poème, alors que vous avez, isolément tous raison, mais qu’au final si chacun se penche a comprendre le sens et l’expression de l’autre, vous vous apercevrez que vous êtes tous en osmose avec ce magnifique texte…
Ayant moi-même 74ans, Je rejoins la perception de quelques-uns qu’il n’y y’a pas d’âge pour aimer, mais que malgré tout, des barrières sociales et morales font qu’à l’heure actuelle, ce n’est que difficilement toléré voire accepté…
Il est vrai que l’on prend, on consomme et on jette aussi facilement qu’un mouchoir jetable… quel désastre que cette vie où les beaux sentiments d’amour se perdent dans le temps…et pourtant, qu’il est beau d’aimer d’amour , de vivre pour et par amour… ce mot n’a plus beaucoup de valeur et c’est je pense ce qui détruit nos relations, l’amitié que notre société ne connaît plus…
Après 53 années d’union et d’amour inconditionnel, j’ai perdu la moitié de moi-même en juillet 2019 et je veux affirmer que post mortem, vous vous apercevez au combien, la vie est extrêmement courte, lorsqu’elle est belle d’amour, et qu’il est bon de «cueillir dès aujourd’hui, les roses de la vie ».
Et dire que Ronsard a vécu durant une des plus effroyable période de l’histoire de France, ce qui ne l’a pas empêché d’écrire ces vers magnifiques.
Mon prof de français adorait Pierre de Ronsard . Nous avons pendant un an en première, quelques mots sur Pierre de Ronsard lors de chaque cours….
Dix années se sont écroulées depuis le post de marie madeleine, et que sont depuis ses amours devenus ? et celles de mimosa ? annick ? marie ? et de turone, de marianne, de za et mimi, de rosiane et mimile, et de vous autres mazette, zabet, luciole, fanny… vite des nouvelles ! j’en meurs d’impatience 😉
Avez-vous bien vieilli, au soir, à la laide lumière des leds
Assise devant un écran, mini ou géant, regardant & filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant,
mon gars me celebroit du temps que j’estois belle
Merci Poética de rendre immortelles ces traces fugaces de passages éclairs de passants éclairés.
Pour Elodie: une poeme lyrique est un poeme qui evoque des sentiments, souvent a la premiere personne et qui est musical (rythme, sons). Donc oui ce poeme est lyrique
J’ai un problème de Français. Il faut que je trouve un poème lyrique. Plus précisément un sonnet évoquant le sentiment amoureux. J’ai trouvé ce sonnet, qui selon moi évoque l’amour, mais je ne suis pas sûre que ce poème soit lyrique. S’il vous plaît, j’ai besoin d’aide car ce devoir est à rendre pour la semaine prochaine. J’aurais vraiment besoin d’un réponse au plus vite. Merci d’avance.
Ronsard est une époque. Celle où l’on contait fleurette, on faisait la cour, où le baise main était couramment pratiqué pour rendre hommage à une dame. On courtisait, on déclarait sa flamme, on faisait l’amour, on épousait si…
Aujourd’hui, on drague, on baise et on jette quand on en a assez. Quelle époque.
Pourquoi vouloir toujours tout décortiquer ! L’agreable Musique des mots se suffit à elle même.
Bravo à Ronsard. Super poème,un des plus beau que j’ai vu.
Oui ! Ronsard a de beaux jours devant lui !
Tout y est, finesse, sensibilité, musicalité , légèreté !
Ronsard universel et immortel !
L’art des mots inoubliables :
» Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie «
« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »
Oui, mais pas avec toi, vieux cochon !
Aurait répondu Hélène en un vaudeville…
Une pièce de boulevard… Une pantomime.
Mais même le rire disparaît sur beau visage.
La beauté de la musique des mots demeure.
Et l’ami Ronsard a de beaux jours devant lui.
Quand nous autres, condamnés dès demain…
Ignorés de tous, noyés dans le grand océan…
Fantômes sans os, nous prendrons notre repos.
Ce poème est très touchant et amusant. Ronsard est Le Poete eternel.
C’est un très beau poème. Quelle fraîcheur, quelle vérité. La confiance fait des miracles. La confiance en l’amour nous rendrait-elle toujours belle aux yeux de l’être aimé ?
Quelle misère ! Quelle désolation ! J’ai lu les divers commentaires sur ce merveilleux poème de ce grand Ronsard. Les fautes d’orthographe et surtout de grammaire font frémir. Bientôt, on ne pourra plus se comprendre car on cherchera le sens, les idées sous-jacentes à tous ces mots alignés parfois même sans ponctuation. À vouloir aller trop vite dans la production de textos, la langue en prend un sérieux coup dans l’aile.
En lisant tout ces commentaires, on se rencontre que la poésie de Ronsard nous met en réflexion et suggère des questions sur des sujets de tout les jours comme la vie l’amour, la jeunesse et la beauté. Ces sujets sont maintenant banalisé dans notre société, alors qu’il existe encore de nombreuses réflexions qui restent encore sans réponse, si ce n’est le seul effet de la réponse immédiate. Ces poèmes ne sont malheureusement étudiés que d’un point de vue scolaire et structurelle alors que le fond a tant de choses à nous dire et à nous révéler.
Ah, ce cher Ronsard. Ayant vécu en vendômois, je peux témoigner que son souvenir y est bien vivant. Il était ne a Couture, au manoir de la Possonnière, pas très loin de Montoire, célèbre pour une infamante entrevue en 1940. Mais je soupçonne Ronsard d’être parfois un peu hypocrite dans ces poèmes a des femmes. Il a écrit « Les amours », dédies qui à Helene, qui à Cassandre. Il est plus que probable qu’il n’a pas eu de relations avec ces jeunes femmes, et que la poésie lui a permis de sublimer, lui qui avait tout de même une place dans la hiérarchie de l’église. Il a écrit souvent des poèmes, ou il semble dire : » profitez-en maintenant que vous jeunes et belles! », mais dans d’autres textes, il est plus expéditif, essayant la persuasion intéressée: autant y passer maintenant car quand vous serez vieille et moche, il sera trop tard. Pas vraiment élégant, ni poétique! Ronsard m’a souvent semblé être un peu filou.
Le reel but de l’auteur est bien de courtiser helene de surguere, contrairement a une « technique » de drague habituelle il ne la complimente pas, au contraire il lui dit de l’aimer maintenant au lieu de rester vielle et seule ect. Le reste est une invitation au carpe diem.
Peu importe la raison cachée de chacun d’entre nous, le but recherché étant de vivre, d’attraper au vol les moments de bonheur qui nous sont offerts. A nous de savoir les reconnaître et de les savourer pour nous éviter les regrets. Mais, selon moi, ce sera dans les limites de la correction car les remords pourrissent la conscience. En tous cas, qu’en de beaux termes Monsieur Ronsard exprimait ses sentiments !
Ici l’auteur compare la femme a la rose :il sagit ici d’exploiter la jeune fille avant la vieillesse;parceque la beaute est si ephemere et s’accompagne avec l’age et que la rose se fane sous l’effet du soleil.
j’ai lu avec intérêt la prose de Marie, mais avouez que c’est en des termes galants que Ronsard exprime son désir…s’envoyer en l’air dites-vous? sans doute mais avec la manière…tant d’hommes aujourd’hui manquent de poésie…et plutôt que le sauvage rut, je préfère, et de loin,la façon romantique d’honorer une Dame.
Cette moral est bien en la lisant comme sa, mais si on regarde plus loin on voit que sa signifie en faites : profiter de moi tant que vous etes belle et jeune mais dés que vous serez vielle je ne voudrais plus de vous donc profiter du moment present tant qu’il dur. Donc peut on dire que c’est une histoire de veritable amour, j’en doute…
C’est bien mignon de vouloir rapporter ce poème à la question de l’amour, mais hélas, il n’en est rien! En effet, Ronsard et Joachim du Bellay sont des poètes de la deuxième génération du 16eme, il sont en totale rupture avec ceux de la première qui influencés par le néo-platonisme pensaient qu’aimer une belle femme sans consommer ce désir menait à une vie céleste. Hors, comme certains l’on souligné, il est epicuriste donc il veut consommer ce désir. La belle Hélène ayant refusé, il tente une dernière fois de la convaincre en lui disant que quand elle sera vieille et moche, ce sera trop tard. et désolé de contrarier les amoureux de la poésie romantique mais il n’en n’est rien il veut simplement commen on dit au 21ème siècle communément s’envoyer en l’air.
cueillez le mais ne le finissez pas trop vite;laisser le temps votre avenir… qui est un Ronsard?
De quel auteur latin Ronsard c’est t-il inspiré pour ce vers : » Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » ?
cueillons les roses mais attention aux épines ..merci grand Ronsard pour ces mots qui nous inspirent
En écrivant ce poème Ronsard , sur la fin de sa vie regrette un peu les années perdues , les bons moments de la vie auquels il est passé a coté. surement méme avec les dames.
ce poeme me fait penser dans un autre ordre d idées au sonnet de Victor Hugo écrit a Judith Gauthier et qui s intitule : AVE DEA MORITURUM TE SALUTAT ( excusez l ortographe , je l écrit de mémoire , je n ai pas fait de latin. les derniers vers sont:
ET MOI JE SENS LE GOUFFRE ETOILE DANS MON AME,
NOUS SOMMES TOUS LES DEUX VOISINS DU CIEL MADAME,
PUISQUE VOUS ETES BELLE ET PUISQUE JE SUIS VIEUX
Je partage la lecture de Bernard. Vivre en carpe diem est un mode de vie basé sur le plaisir ephémère. Et quand le grand amour est perdu a cause de ça, le chagrin et l amertume seront biens grands une fois la beauté passée..La rose a cueuillir c l amour, le vrai qu il ne faut pas laisser partir, et non pas « profitez en la vie est courte ».
Dommage que ce texte si beau soit si mal lu, si scolairement! comment faire aimer la poésie quand on la dit avec tant de niaiserie….
c’est normal que la fille etait plus jeune dans le temps le fille pouvait être avec un homme plus vieux meme a 30 ans d’écart
Merci à vous, chacun, de votre commentaire,
Il ne me reste, à moi, qu’écouter et me taire.
c’est une poesie de nouvel an ou pas !
j’ai beaucoup aimé ce poeme merci pour ronsard de l’avoir ecrit
Oh oui, Jean de Blois!
Le coeur a ses raisons que la raison ignore ;
Du plus profond de nos désirs les plus brûlants ;
Jusqu’à l’abîme de nos échecs les plus cuisants ;
La raison ignore que le coeur a ses raisons.
BRAVO A RONSARD POUR CES FLAQUES DE VIE, D’AMOUR, DE
ROSE !
Peu importe l’âge du poète, jeune ou finissant, il ouvre son coeur et ses sentiments, l’important c’est d’aimer…
Les commentaires que je découvre me plaisent autant que les vers immortels de Ronsard. Enfin des mots qui expriment des pensées, des rédactions qui respectent le français, à quelques menues exceptions près. Quel Ronsard du XXIème siècle pourra-t-il susciter dans cinq siècles un tel engouement et une telle ferveur?
En fait, Ronsard lui propose l’imimortalité avec ce poème! d’ailleurs il a réussi! et puis il est sur qu’elle sera vielle et que surment elle est comme « toute » les belles filles du monde! veu po mourir, veu po viellir
Peu importe les circonstances qui ont accouchées ce poeme,ce que je vois moi c son universalité et le coté de jouvence qui garde encore une telle fraicheur depuis 1578. Ceuillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Je termine pour dire: « vous êtes jeune le présent de l’avenir, vous avez de la vision pur clair et nette
vous avez aussi du ruse soyez honnête
que vous profitiez bien juste avant de mourir.
un jour peut être au bout de la soixantaine
ou plus vous serez, vous y songerez
et vous direz en un soupir vieilli et agé:
oh… Ma tendre jeunesse! A dieu mes vingtaines ». Alors des maintenant ceuillez les rose de la vie.
Pourquoi est Ronsard sûr que cette jeune fille sera seule quand elle sera vieille? Elle a cueillé les roses de la vie! Elle a certainement un mari, des enfants, et des petits-enfants et elle ne regrette pas ce poète beaucoup trop vieux pour elle.
Ronsard a écrit ce poème vers 1578, or il est mort en 1585 il donnait alors un conseil de vie du genre « croyez-moi la vie est courte on ne profite jamais assez de sa jeunesse »
C’est ainsi que je le ressens parce que j’ai 73 ans et que je dis souvent « vous ne pouvez pas savoir combien la vie est courte, ne la laissez pas passer.
Je serais d’accord avec Nicolas que ce poème n’était que pour courtiser une jeune femme qui semble être trop jeune pour l’auteur. (De toute façon est-ce que quelqu’un homme ou femme, jeune ou vieux est obligé d’aimer un autre par le seul fait que l’autre le désire?) Mais je crois qu’avant tout, le poème a été écris par pur plaisir d’écrire et créer. Il y a eues après tout bien d’autres noms auquels Pierre de Ronsard a dédié ses vers.
Nicolas 2, c’est: Comme à cette fleur
Ce qui me fascine c’est que ce poème de Pierre de Ronsard date de 1587 et qu’il a traversé le temps pour venir jusqu’à nous. Ainsi, les belles oeuvres ne meurent jamais.
Elle avait bien de la chance Hélène de se trouver là pour qu’un si grand poète la célèbre si joliment pour l’éternité.
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
à Cassandre…
enfin il a écrit ce poeme juste pour courtsé une jeune femme qui lui était rétissante bien plus jeunne que lui
il faut savoir que du Bellay est un épicurien convaincu, le ceuillez dès aujourd’hui les roses de la vie. Fait écho au carpe diem d’Horace.
cueillez les roses de la vie,avant qu’il ne soit trop tard,et d’etre berné par la vieillesse.
Helas vous faites dite à Ronsard ce que vous voulez « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » est une phrase pleine d’amertume. Il signifie de façon ironique à cette femme que son mépris à l’égard de l’amour qu’il lui porte se retournera contre elle par le nature même de la vie: « Vous serez au foyer une vieille accroupie »… Allez dire ça aujourd’hui a une jeune femme!
Il ne s’agit absolument pas de carpe diem!
Deux expressions régissent ma vie:
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie (qui ne s’applique pas qu’à l’amour) et
Bien faire et laisser dire
Ainsi la vie paraît plus légère……
Merci pour toutes ces poèmes, ces phrases, ces pensées. J’aime beaucoup ce poème de Ronsard qui rejoint le Carpe Diem de ma vie.