Mon encre est un poison, ambré, riche et subtil,
Qui coule dans mon sang puis lentement se fige
Au bout de mes doigts bleus que ma douleur corrige
D’une harpe de mots dont je tisse le fil.
Mes livres sont remplis d’images en exil,
D’où rugissent parfois un rire et sa voltige
Comme des confettis lancés sous la volige
Par des mains inconnues dont j’effleure le cil.
Et sur le marbre gourd de mes draps de velours,
Je griffe des baisers dont ma lèvre se grise
Pour étouffer le temps à l’orgueil des vautours.
De l’aethuse en fleur je bois alors la sève,
Inondant ma passion d’une riche surprise,
Que j’ouvre, le cœur fou, au milieu de mon rêve.
Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011
Bonjour Monsieur Sicard, que dis-je, bonjour Maitre,
Vos vers subtils me font rêver. Vous me réconfortez dans mon obstination à garder la rime. J’essaye en vain de reproduire vos sonorités. MERCI.
Des douves doublées de murs
Et quatre tours octogones
Le pont-levis le plus sûr
Au pays des Sept couronnes
Ton château fort beau et blanc
Bâti à flanc de falaise
Dans un décor hors du temps
Où tu serais à tes aises
Encore MERCI