Au cyanure du soir se creuse la marée,
Que des draps de satin ourlés d’enluminures,
Couvrent de gouffres flous griffés d’éclaboussures,
Où la voile arrachée épousera la fée.
L’ampélite de l’eau d’une lame effleurée
Au souffle vagabond de rêves en boutures,
Efface le dessin des profondes voussures
Que le marin toisait de son âme apeurée.
Le silence invisible aux murmures des vagues,
Hisse un velours de brume aux plis d’un catafalque,
Dont les ganses de moire affranchissent les dagues.
Au premier franc frisson du bois qui se déchire,
La nef et le marin, sous un papier de calque,
Croquent l’éternité de la mer en délire.
Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011
Très joli sonnet ! Je pense que je vais aussi le prendre pour mon français.
Monsieur, j’ai choisi votre poème pour mon cours de français. Puis-je vous demander l’analyse de celui-ci.
Je l’ai également pris pour mon Français, merci beaucoup, ce poème est très joli
Francis, très honorée que vous fréquentiez mon atelier d’écriture. Votre poésie fine et racée est un pur bonheur.
c’est magnifique je vais le prendre pour mon cours de français