Riche du désert de mon cri
Je, scribouilleur sous-saigné
Te donne à fleurs de mots
La nuit qui postillonne
À l’enfant ses étoiles.
Je ne veux pas pour toi
D’une vie sans histoires
Tu as droit au rire
Éclaté des bourgeons
Tu as droit d’affouage
Aux forêts du bonheur
Droit à ce goût qui nous vient
De plus loin que nos rêves
Au goût d’un jour fumé
Jusqu’au bout du mégot
Au goût de pomme à naître
A l’arbre de nos faims.
Je te donne la Vie
A cueillir mon amour
Aux branches basses des poèmes
Je voudrais qu’il t’en reste à jamais
Une saveur de fruit mûr
Comme un soleil fondu
Dans la bouche du temps.
Il y a tant de promesses
Nées aux lèvres des chemins
Tant de désirs qui nous attendent
Devant la porte des mémoires…
Qu’apparaisse enfin ce pays
Où l’arbre de l’instant éternel
Me cache la forêt des souvenirs
En ce premier matin de la vie
Je compte nos soleils
Au bord du bonheur.
Jacques Viallebesset, l’écorce des cœurs, 2011 (copyright © le nouvel athanor)
Un jardin d’inventions écloses à la pointe du cœur. Une jonglerie de bulles pétillantes irisées lancées dans un seul souffle d’amour. C’est touchant et merveilleux.
waouh !! c de toute beauté !