Près d’un étang profond où se baignent des ombres,
Un manoir entouré par une forêt dense,
Dresse ses tours de pierre et son squelette immense,
Drapé dans un brouillard envahi de décombres.
A chaque arbalétière aux menaces si sombres,
Une perle de feu brille comme une offense,
Dont le plomb en fusion né d’une haine intense,
Crache des jets de fiel comme des noms de nombres.
Dans le donjon gardé par un aigle et son ange,
L’illustre prisonnière attend la fière alfange
D’un seigneur valeureux qui brisera son sort.
Mais quand le fleuve éteint son unique espérance,
En ce matin d’été si proche de la mort,
L’amour lui a spolié la couronne de France.
Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011
C’est quoi arbalétière?