Voici la mort du ciel en l’effort douloureux
Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.
Le ciel gémit d’ahan, tous ses nerfs se retirent,
Ses poumons près à près sans relâche respirent.
Le soleil vêt de noir le bel or de ses feux,
Le bel oeil de ce monde est privé de ses yeux ;
L’âme de tant de fleurs n’est plus épanouie,
Il n’y a plus de vie au principe de vie :
Et, comme un corps humain est tout mort terrassé
Dès que du moindre coup au coeur il est blessé,
Ainsi faut que le monde et meure et se confonde
Dès la moindre blessure au soleil, coeur du monde.
La lune perd l’argent de son teint clair et blanc,
La lune tourne en haut son visage de sang ;
Toute étoile se meurt : les prophètes fidèles
Du destin vont souffrir éclipses éternelles.
Tout se cache de peur : le feu s’enfuit dans l’air,
L’air en l’eau, l’eau en terre ; au funèbre mêler
Tout beau perd sa couleur.
(v. 913-931)
Théodore Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques
Magnifique texte, cela mérite de la mettre en chanson…
Il est paru quand le poème ?
La vie est subtile et complexe, lorsque la mort est une abrupte vérité, l’humain doit se façoner à sa fin conditionné
Bonjour quand est-ce que le poème est sorti ?
C’est claqué !
Lol, c’est joyeux tout ça
Quelle langue, quel style ?
Pourquoi la vie, pourquoi la mort. Ce poème y répond. La vie ou bien la mort, tout est dans le même pot.
C’est très inspirrant pour mon nouveau livre… la nature, l’air, les arbres… C’est si inspirant…
Tu détermines tes émotions très clairement dans ce poème.
Touchant, limite émouvant…
Joli, emouvant. Du pur bonheur.
Trop cool ♣ ♠
J’aimerai qu’on m’aide pour mon poéme. Il faut que trouve un poème d’au moins 8 vers qui parle de la nature avec des rimes embrassées avec au moins deux alexandrins et une allitération ou une assonance.
C’est profond !
Si l’homme veut, il le fait!