Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
Cette poésie est superbe. C’est ma préférée
L’Albatros, ma mère m’a parlé de cela juste comme ça mais je ne sais rien. Mais à force de lire vos commentaires ça me pousse à lire ce poème et à connaître Baudelaire.
De Nouvelle Zélande ou je viens de voir de magnifiques albatros en vol sur ma tête je n’ai pu m’empecher a relire ce poème merveilleux et riche de sens à plusieurs degrés.
Ce poème est clairement l’un de mes favoris. Je le prend évidemment immédiatement pour mon anthologie sur les oiseaux en poésie. L’albatros est clairement un miroir du poète. Cependant, ce poème n’est-il pas un poil prétentieux, Baudelaire se comparant au plus grand des oiseaux et peut-être le plus majestueux?
Ce sonnet de Baudelaire, à la parfaite prosodie en rime et pieds, qui assortit les mots en une musique parfaite, exprime (comme d’ailleurs toute son œuvre) la souffrance et la contradiction du poète maudit: intellectuel de haute voltige foulé aux pieds par le vulgaire, voire par son époque. C’est la grande solitude du penseur, moqué par la foule, parce qu’elle ne conçoit l’intelligence que pratique. L’Albatros est comme une évocation concise et puissante du Silène dans le Banquet de Platon.
J’ai adoré ce poème mais je n’ai pas tout compris.
Ce poème je l’ai « découvert » en troisième, en classe de français. Je n’étais qu’un petit adolescent boutonneux, En prise à un tumulte hormonal.
Tous ces mots, ces rimes, ces je ne sais quoi… me passaient littéralement au dessus de la tête… De la vie je ne connaissais rien, absolument rien. Ni l’amour, ni la mort, ni la haine, ni la différence… Quarante ans se sont écoulés. J’ai aimé, j’ai souffert. J’ai compris beaucoup de choses dont j’ignorais même l’existence.
Ces vers sont sublimes, cette fluidité sans pareil, est époustouflante. Quand au fond, plus moderne, il est difficile de faire mieux. Le lire me procure un immense plaisir.
Sincèrement, pensez-vous qu’il soit censé et instructif de proposer à un jeune sans permis de monter dans une formule un sur un circuit de course ?
C’est malheureusement ce que l’on vous propose en troisième. Premier virage, dans le décor… inapte à conduire, inapte à même, de prendre en compte la machine. N’est pas Baudelaire qui veut.
Veuillez m’excuser de la comparaison. Je n’ai aucune passion pour l’automobile, encore moins pour la compétition.
Mais pour la poésie, oui.
Alors pourquoi m’avez vous emmerdez avec des choses incompréhensible à cet âge la ? Pourquoi m’avez vous dégoûte avec tous ces mots, ces rimes, ces idées cachées, confuses (à cet âge là), pourquoi m’avez vous fait monter dans une formule 1, alors que j’étais encore sur ma mob ?
Je vous en veux. J’aurais pu passer à côté. Comme vous avez réussi à faire passer la majorité des gens. Je vous conchie, professeur misérable et hautain, incapable d’initiative et de bon sens. Sombre crétin assermenté.
Elle est magnifique cette poesie je l’adore
Je n’ ai jamais réussi à l’apprendre par cœur.
Je suis très touché par ce poème que je retrouve sur Internet après l’avoir pour ainsi dire découvert au musée des jardins de l’Etat à Saint Denis de la Réunion. C’est beau, juste, intelligent, et légèrement ironique, et sûrement un peu grinçant et amer aussi.
C’était difficile à analyser pendant la préparation de l’examen!
Très beau poème !
Je me souviens de ce poème quand j’étais en 5eme Secondaire, au College de Rebero au Rwanda!
Il est peu d’auteurs dont les lignes inspirent à travers les siècles. Baudelaire en fait partie. Qui, mieux que l’albatros, aura su retranscrire une si complexe condition parmi les hommes ?
@FOUDROYEUR
« Ce poème est génial, mais pour mes élèves de 5ème c’est compliquer d’apprendre. »
Ça m’a bien fait rire : mon professeur de CM2 nous a demandé de l’apprendre en 1 semaine, et je peux vous assurer qu’à l’exception de deux-trois personnes, on le connaissait tous parfaitement. Je me souviens encore de ce poème aujourd’hui, 14 ans plus tard.
Ce poème a marqué ma vie dès l’âge de 11 ans. Il a rythmé les étapes essentielles de ma vie lorsque j’étais confrontée à la mesquinerie, à la volonté de me forcer à me fondre dans un moule. A chaque fois, je m’en suis souvenu et je me suis enfuie.
Ce poème est génial. Que 16 vers, c’est le bonheur.
L’un des traits de la beauté de ce sublime poème réside dans l’assimilation métaphorique soudaine qu’amène la dernière strophe. Qui eu imaginé que le récit de la mésaventure de l’albatros débouche sur le portrait du poète dans sa double condition d’une part de « prince, roi » parmi des personnes qui savent sa grandeur et de l’autre « d’infirme, comique, laid, gauche, veule » parmi de petites gens qui se « rient » de lui ? C’est un chef-d’oeuvre que me plait à déclamer avec volupté. Merci l’Artiste.
Ce poème est génial, mais pour mes élèves de 5ème c’est compliquer d’apprendre.
Ce poème est, avec Une Passante, mon préféré de tous ceux que Baudelaire a pu faire. Une vraie merveille.
J’aime beaucoup cette poésie
Mon poème fétiche. S’il n’y a qu’un seul d’entre eux à retenir, c’est celui-là ainsi que le dormeur du val de Rimbaud.
L’un des traits de la beauté de ce sublime poème réside dans l’assimilation métaphorique soudaine qu’amène la dernière strophe. Qui eu imaginé que le récit de la mésaventure de l’albatros débouche sur le portrait du poète dans sa double condition d’une part de « prince, roi » parmi des personnes qui savent sa grandeur et de l’autre « d’infirme, comique, laid, gauche, veule » parmi de petites gens qui se « rient » de lui ? C’est un chef-d’oeuvre que me plait à déclamer avec volupté. Merci l’Artiste.
C’est un de mes préférés. Il est beau par sa forme mais il est surtout beau par son fond, son histoire. L’histoire qu’il raconte, celle du Poète. Il est une définition du poète. Il décrit sa grandeur mais aussi la perception que les hommes ont de lui. Les hommes qui ne sont pas poètes donc qui ne voient pas la beauté que « l’albatros » dégage.
J’ai appris ce poème il y a soixante trois ans et l’ai récité six ans plus tard à la manière de Louis Jouvet devant toute ma classe… qui a explosé en applaudissements. Si vous avez l’occasion de retrouver ce vieil enregistrement de Jouvet, chaussez votre casque d’écoute, plongez dans un autre monde… et rêvez.
Très beau. Alexandrin, cruauté des marins, beaucoup d’assonances et allitération, P majuscule à poète, enjambement vers 1 et 2, solitude du poète, prétention du poète. Quelques unes de mes idées…
Oui… Magnifique et merci pour mon anthologie sur le thème du voyage.
Le poème est beau. C’est vrai, mais cela ne l’empêche pas d’être le signe d’une grande prétention. D’un homme qui parle de lui à la troisième personne pour se donner de l’importance.
Ah… hélas… le passé ne reviendra plus. Ce beau poème me fait encore rêver. Magnifique poème. Merci C. Baudelaire
L’école avait un sens en ce temps là
C’est un poème magnifique ! Je me souviens l’avoir etudier au lycée. En plus, comique et laid sont deux termes repris par A. Cesaire dans son cahier de retour au pays natal !
Ce serait bien que ces jeunes lycéens puissent écrire ce qu’ils ressentent sans fautes d’orthographe.
je trouve ce poême super cool mais un peu triste
Les commentaires pour ce poème m’aident beaucoup pour mon anthologie. Un grand merci !
Génial mais triste. J’ai envie de pleurer, voila.
Génial…
Ce poème est un pur merveille…
Ce n’est pas du tout controversé : ce poème n’est pas un sonnet. Un sonnet a une forme très stricte :
Deux quatrains (= deux strophes de 4 vers chacune) suivis de deux tercets (= deux strophes de 3 vers chacune).
Pourriez vous me dire si l’on peut ou non considérer ce poème comme un sonnet car les avis sont contreversés sur les différents sites. Seconde question, un sonnet pouvait il être écrit en alexandrins ?
J’aime beaucoup ce poème, il est magnifique
C’est mon poème préféré, enfin j’apprécie quelque chose apres 5 heures devant un ordi à faire une anthologie (rires).
Comique et laid. L’albatros de Beaudelaire. Les deux mots sont repris par Aimé Cesaire dans le cahier d’un retour au pays pour decrire le negre sur le banc de tramway… « Il était comique et laid… »
super
génial je dois l’apprendre moi aussi par ma prof
La solitude du prince des nuées. Nous ne sommes pas isolé(e)s.La ruche humaine nous le rappelle à chaque instant. Nous sommes pourtant bien seul(e)s dans bien des situations, notamment lorsque l’heure du départ sonne.. C’est le propre du poète de trouver les mots qui nous décrivent. Mes pensées vont à mon prof de français au lycée el hammadia de béjaia qui m’a permis de découvrir CB.lecture nostagique. Emu.
c’est si beau … bravo bravo parfait pour mon Anthologie
Superbe allégorie du poète. Quelle belle vision que ce bateau sans âme, dénué de capitaine, qui emmène le commun des hommes dans une traversée qui tient de l’errance. La scène qui se joue est une tragédie, une comédie tragique où la nature de l’homme le condamne à son plus noir destin: l’ignorance et la médiocrité.
c un magnifique poème
je me demande comment il a pu faire pour que c vers en alexandrins
sois si beaux
j’adore ce poème
c l’un de mes préférés
Ce poème est génial je le prend d’office pour mon devoirs de français !
Je lai appris lannée dernière et la je le reprend pour ma rédac mais sinon je ladore.
Cette poésie est triste mais jolie. GÉNIAL
géniale moi aussi je l’ai étudier en classe
MOI c est come si j ecoutais brel, ne me quitte pas je craque , je pleur, avec ce poeme car il me ressemble car on se moque de l oiseau
amitie bertrand
Ce poème est magnifique ! Je l’ai étudié en cours .
Quelle beauté ! J’aurai juste un mot à dire : merci !
Un grand classique , toujours aussi surprenant ! Et à chaque lecture !!
Ce poème est juste magnifique, et très symbolique. J’adore.