Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon oeil
Ces vieux singes de cour, qui ne savent rien faire,
Sinon en leur marcher les princes contrefaire,
Et se vêtir, comme eux, d’un pompeux appareil.
Si leur maître se moque, ils feront le pareil,
S’il ment, ce ne sont eux qui diront du contraire,
Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire,
La lune en plein midi, à minuit le soleil.
Si quelqu’un devant eux reçoit un bon visage,
Es le vont caresser, bien qu’ils crèvent de rage
S’il le reçoit mauvais, ils le montrent au doigt.
Mais ce qui plus contre eux quelquefois me dépite,
C’est quand devant le roi, d’un visage hypocrite,
Ils se prennent à rire, et ne savent pourquoi
Joachim Du Bellay, Les Regrets
Faites le commentaire suivi de texte, vous montrerez par exemple comment à travers les figures de style et les champs lexicaux le poète dénonce la courtisanerie et en exprime un dégoût.
Cool, merci beaucoup et félicitations.
Ils se prennent à rire et ne savent pourquoi. C’est quelle figure de style ?
C’est nul et ennuiant. Les Misérables c’est mieux.
Encore un poème magnifique, une critique bien que comique très couillu pour l’époque. Non de dieux, sacré Bellay il a prédit l’avenir.
Fantastique ! De quoi faire rougir de honte le ci-devant Sarkozy qui a chassé la culture générale des concours administratifs. Quelle honte pour un indigne ancien président de la République !
Je dois apprendre ce poème et je trouve ça dommage de le réciter sans comprendre les paroles. Ce serait bien si on y faisait une analyse pour mieux comprendre le poème.
Fabuleux Du Bellay ! Un poème cinglant de sarcasme pour l’époque et qui tient toutes ses promesses aujourd’hui encore…