Rages de Césars

Arthur Rimbaud

L’homme pâle, le long des pelouses fleuries,
Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents :
L’Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries
– Et parfois son oeil terne a des regards ardents…

Car l’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie !
Il s’était dit :  » Je vais souffler la liberté
Bien délicatement, ainsi qu’une bougie ! « 
La liberté revit ! Il se sent éreinté !

Il est pris. – Oh ! quel nom sur ses lèvres muettes
Tressaille ? Quel regret implacable le mord ?
On ne le saura pas. L’Empereur a l’oeil mort.

Il repense peut-être au Compère en lunettes…
– Et regarde filer de son cigare en feu,
Comme aux soirs de Saint-Cloud, un fin nuage bleu.

Arthur Rimbaud, Poésies

Imprimer ce poème

6 commentaires sur “Rages de Césars”

  1. j’ai une analyse demain

    dit :

    Seul poème carré du recueil avec « le forgeron », les autres ils flop un peu…

  2. Josez

    dit :

    Pas ouf

  3. Poulet André

    dit :

    Merveilleux Rimbaud.. (17 ans)

  4. LFA

    dit :

    J’aurais voulu un commentaire littéraire de ce poème

  5. Héritier MUHINDO KAGHOMA

    dit :

    Une belle plume. J’en suis ravi

  6. super

    dit :

    Super !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *