Si j’ai du goût, ce n’est guère
Que pour la terre et les pierres.
Je déjeune toujours d’air,
De roc, de charbons, de fer.
Mes faims, tournez. Paissez, faims,
Le pré des sons.
Attirez le gai venin
Des liserons.
Mangez les cailloux qu’on brise,
Les vieilles pierres d’églises ;
Les galets des vieux déluges,
Pains semés dans les vallées grises.
***
Le loup criait sous les feuilles
En crachant les belles plumes
De son repas de volailles :
Comme lui je me consume.
Les salades, les fruits
N’attendent que la cueillette ;
Mais l’araignée de la haie
Ne mange que des violettes.
Que je dorme ! que je bouille
Aux autels de Salomon.
Le bouillon court sur la rouille,
Et se mêle au Cédron.
Arthur Rimbaud
Bon sang! ne cherchez pas de sens là où il n’y en a pas! N’oubliez pas que Rimbaud fit au temps de impressionnistes, et que ses poèmes, souvent, sont autant de toiles peintes de ses impressions, justement, des sentiments qui le frôlent lorsqu’il voyage sans argent, et là en l’occurrence il voit une ville au loin, c’est tout..comme dans un tableau ! suis je la seule à comprendre ? avez vous déjà voyagé à pied ?
je l’ai mis en single sur la musicale de Serge Gainsgourg; un must; la plus belle des victoires est la conquête de soi même.
Je suis en train de préparer mon oral sur ce poème mais il n’y a pas d’analyse sur internet c’est dommage.
D’après mon ressenti, j’ai l’impression qu’il parle d’inégalité sociale. Que les riches se pavanent dans la luxure et se plaignent, alors que ceux qui sont en bas de l’échelle triment le ventre vide, en ayant que leur courage et leur foi. Mais je dois le relire encore et encore…
Ecrit je crois pendant la Commune, 1870, famine à Paris !
Je pourrais savoir à quel date a été écrit et a été fini ce poème ? Mrc d’avance
Je suis en 5eme et notre professeure de Francais nous a donne une semaine pour l’apprendre… RIP
Ce poeme est il lyrique?
Ces vers, il n y a qu’Arthur qui puisse les « entendre ». Nous nous ne pouvons que donner un sens à ce qui n’en a pas. Tout doit passer par notre capacité imaginative en écoutant la musique des mots.
Je ne comprends pas pourquoi ça irait dans le thème animalier, mais c’est bien.
Ce poème a clairement un rapport avec la faim avec son champs lexical (je cite) « si j’ai du goût, ce n’est guère », « Mangez les cailloux », « Pain semé dans les vallées grises », « de son repas de volailles », « le bouillon », « Les salades, les fruits; n’attendent que la cueillette » et j’en passe. Ensuite on retrouve aussi des mots en rapport direct avec l’animal comme « Le loup », « volailles » ou encore « araignée » ce n’est pas le thème principal mais il est bien présent, mais ce poème symboliste a un sens que le lecteur doit lui même deviner. Sinon il est très beau, bonne soirée
Je l’aime bien.
Je ne crois pas que ça a un rapport avec la faim.
Je vois pas trop pourquoi ça irai dans les themes animaliers…