Vous aurez beau faire et beau dire.
L’oubli me serait odieux ;
Et je vois toujours son sourire
Des adieux.
Vous aurez beau dire et beau faire,
Sans espoir je dois la chérir ;
J’en souffre bien, mais je préfère
En souffrir.
Vous aurez beau faire et beau dire.
Dût-elle même l’ignorer,
Je veux, fidèle à mon martyre,
La pleurer.
Vous aurez beau dire et beau faire.
Seule, elle peut mon mal guérir,
Et j’aime mieux, s’il persévère,
En mourir.
François Coppée, L’Exilée (1877)
Mon sentiment actuellement.
Très très beau.