Si j’étais la feuille que roule
L’aile tournoyante du vent,
Qui flotte sur l’eau qui s’écoule,
Et qu’on suit de l’oeil en rêvant ;
Je me livrerais, fraîche encore,
De la branche me détachant,
Au zéphyr qui souffle à l’aurore,
Au ruisseau qui vient du couchant.
Plus loin que le fleuve, qui gronde,
Plus loin que les vastes forêts,
Plus loin que la gorge profonde,
Je fuirais, je courrais, j’irais !
Plus loin que l’antre de la louve,
Plus loin que le bois des ramiers,
Plus loin que la plaine où l’on trouve
Une fontaine et trois palmiers ;
Par delà ces rocs qui répandent
L’orage en torrent dans les blés,
Par delà ce lac morne, où pendent
Tant de buissons échevelés ;
Plus loin que les terres arides
Du chef maure au large ataghan,
Dont le front pâle a plus de rides
Que la mer un jour d’ouragan.
Je franchirais comme la flèche
L’étang d’Arta, mouvant miroir,
Et le mont dont la cime empêche
Corinthe et Mykos de se voir.
Comme par un charme attirée,
Je m’arrêterais au matin
Sur Mykos, la ville carrée,
La ville aux coupoles d’étain.
J’irais chez la fille du prêtre,
Chez la blanche fille à l’oeil noir,
Qui le jour chante à sa fenêtre,
Et joue à sa porte le soir.
Enfin, pauvre feuille envolée,
Je viendrais, au gré de mes voeux,
Me poser sur son front, mêlée
Aux boucles de ses blonds cheveux ;
Comme une perruche au pied leste
Dans le blé jaune, ou bien encor
Comme, dans un jardin céleste,
Un fruit vert sur un arbre d’or.
Et là, sur sa tête qui penche,
Je serais, fût-ce peu d’instants,
Plus fière que l’aigrette blanche
Au front étoilé des sultans.
Victor Hugo, Les orientales
Très inspirant
Une leçon de vie et de respect… Poème trop long ? Pas tant que ça par rapport à ceux qui le suivront ! À noter que Victor Hugo termine cet ensemble de poèmes en 1828 et les publie en 1829… Il (n’) est alors âgé (que) de vingt-sept ans !…
Ce poème est magnifique, mais beaucoup trop long pour moi ! Je dois l’apprendre par cœur en 5 jours car on ne me l’a pas donné avant, mais je ne suis qu’en 6eme !
Bonjour, pouvez-vous me dire de quoi parle précisément ce poème ? Il est magnifique mais qu’à voulu exprimer Victor Hugo à travers ce poème ? Merci !
Ce poème m’a transcendé, mon approche sur la théorie des ensembles est complètement changée. Merci Victor.
Quel beau poème
C’est un superbe poème que je n’ai jamais lu. Tu est un très bon poète.
Lisez le avec une intonation tragique, c’est magnifique et intergalactique
Émouvant, sublime, transcendant… Je n’ai jamais lu une « œuvre » aussi belle et spectaculaire.
Très émouvant !
Wow! C’est magnifique, éblouissant, je ne sais pas comment dire c’est tellement beau.
Beau poème !
C’est trop long mais le poème est magnifique. Je trouve ca dommage qu’on doitt l’apprendre par coeur alors qu’on le comprend pas. Pour des élèves de 5eme c’est beaucoup trop dur.
Bien, on sent que le poète est pénétré par une forme mystérieuse de bonheur.
Ce poème reflette la grande aventure de la vie, les difficultés auquelles on peut se heurter et tout simplement le bonheur pur. Comme d’habitude, un magnifique poème pour le plus grand poète de tout les temps.
Je le trouve émouvant et magnifique mais beaucoup trop long. Je suggère de l’étudier en classe.
Le poème me plait. Je le trouve tellement mysterieux.
Magnifique
Bien, mais vraiment trop long pour un poème, je trouve. Mais l’étudier en classe, c’est Wouaaah !!
Emouvant… mais un peu trop long !
Magnifique… émouvant… mais on doit l’etudier en classe. J’en ai marre !
Magnifique