… Tout cela qui sent l’homme à mourir me convie,
En ce qui est hideux je cherche mon confort :
Fuyez de moi, plaisirs, heurs, espérance et vie,
Venez, maux et malheurs et désespoir et mort !
Je cherche les déserts, les roches égarées,
Les forêts sans chemin, les chênes périssants,
Mais je hais les forêts de leurs feuilles parées,
Les séjours fréquentés, les chemins blanchissants.
Quel plaisir c’est de voir les vieilles haridelles
De qui les os mourants percent les vieilles peaux :
Je meurs des oiseaux gais volants à tire d’ailes,
Des courses de poulains et des sauts de chevreaux !
Théodore Agrippa d’Aubigné, Stances
Mélancolique et profond