Pour que le sang joyeux dompte l’esprit morose,
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
Arvor t’offre ses caps que la mer blanche arrose.
L’ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
La terre des vieux clans, des nains et des démons,
Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
L’homme immobile auprès de l’immuable chose.
Viens. Partout tu verras, par les landes d’Arèz,
Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;
Et l’Océan, qui roule en un lit d’algues d’or
Is la voluptueuse et la grande Occismor,
Bercera ton cour triste à son murmure grave.
José-Maria de Heredia, Les Trophées
Je suis fan!
Un poète qui s’exprime simplement et nous emmène dans une ambiance envoûtante en quelques strophes. J’adore
Les bretons traduisent le sang joyeux par « gain rue ». NDLR
Super! je l’ai choisi pour mon anthologie pour l’école!
Je retrouve la Bretagne dans son essence
Des nains et des démons, encore des conneries de la légende Arthurienne ou du faux folklore fait sur la Bretagne. Les vrais légendes bretonnes sont simplement des contes transmis par oral.
Magnifique!!!