Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi !
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi !
Beaucoup, beaucoup d’enfants, pauvres et nus, sans mère,
Sans maison, n’ont jamais d’oreiller pour dormir ;
Ils ont toujours sommeil, ô destinée amère !
Maman ! douce maman ! cela me fait gémir …
Marceline Desbordes-Valmore, Poésies inédites
Tout simplement splendide.
Un souvenir de mon enfance sur la Cordillère des Andes. Ma mère me la récitait le soir en nous couchant.
Je me suis réveillée ce matin avec le premier vers de ce poème en tête. Je l’avais appris à l’école dans les années 60… Je me demandais qui l’avait écrit et grâce à vous j’ai eu la réponse. Merci !!!
Un doux retour en classe de 11ème à l’Ecole de St Joseph de Cluny à Fianarantsoa (Madagascar). Emotion intacte. Merci poetica
12 ans en ce moment que ma maman est partie au ciel et de retrouver ce poème que ma maman me récitait quand j’étais enfant, c’est un moment de pure tendresse, merci.
Poème touchant mais assez pénible à travailer.
Comme Marie-CLaire et Jacqueline Jeanne, c’est aussi ma grand-mère née en 1898 qui me la récita lorsqu’elle avait 87 ans… elle le disait avec toute l’émotion de la petite fille qui l’avait apprise 80 ans plus tôt. Et je suis si heureuse de le retrouver parmi vous, c’est comme si ma Mémé me parlait, encore, une fois.
J’ai appris cette poésie toute petite. Je me souviens de l’émotion en arrivant au passage « beaucoup beaucoup d’enfants pauvres nus et sans mère ». En général je fondais en larmes, incapable de poursuivre… Dans ma tété de petite fille l’expression « pauvre nus et sans mère » ne faisait qu’un bloc dont je ne mesurais pas le vrai sens mais dont je sentais le côté dramatique.
Ma grand-mère, née en 1894, et qui n’était allée à l’école que jusqu’à 11 ans, me la récitait encore à plus de 85 ans…
Je recitais ce poème au cours élémentaire 1ere année alors que j’étais à l’école Saint Michel à Paris dans le 17eme art en 1950. J’avais pour maître de classe M. Flandrin. k
Ma mère me l’a chantait
Ma maman me la récitait le soir. Je n’ai que 50 ans mais elle avait 44 ans de plus que moi. Cet écart d’âge m’a permis de connaître avec joie de vieux poèmes et de vieilles chansons que tous les autres enfants ne pouvaient pas connaître. J’en faisait et j’en fait une fierté.
Cette poésie m’avait été apprise au cours moyen 2è année à l’école publique de Bonamouang à Douala au Cameroun sous forme de chanson. Malheureusement, je ne peux pas la chanter pour que vous écoutiez parce qu’il n’y a pas de micro.
Paroles mises en musique par Enrico Macias
Cette poésie était connue des enfants scolarisés dans le primaire à Avène-les-bains, du temps de mon grand père paternel et j’ ai 66 ans!
Mon grand-père me récitait ce poème quand j’étais toute petite et que j’avais des cauchemars. C’était dans les années 1927-28. Je m’en souviens comme d’hier. C’était si doux et calmant.
Ma Maman m’avait appris cette jolie poésie lorsque j’étais toute petite, je l’ai apprise à mon tour à ma petite fille qui a maintenant dix-huit ans et je vais l’apprendre également à sa petite sœur. Que de doux souvenirs !
Douceur féminine et sentiments d’un autre temps . Ce poème a été mis en musique par je ne sais pas qui : mon père me le chantait pour m’endormir et je le chante à mes petites-filles qui l’aiment beaucoup. Désuet mais touchant.