Homme, qui que tu sois, regarde Eve et Marie,
Et comparant ta mère à celle du Sauveur,
Vois laquelle des deux en est le plus chérie,
Et du Père Eternel gagne mieux la faveur.
L’une a toute sa race au démon asservie,
L’autre rompt l’esclavage où furent ses aïeux
Par l’une vient la mort et par l’autre la vie,
L’une ouvre les enfers et l’autre ouvre les cieux.
Cette Ève cependant qui nous engage aux flammes
Au point qu’elle est bornée est sans corruption
Et la Vierge » bénie entre toutes les femmes «
Serait-elle moins pure en sa conception ?
Non, non, n’en croyez rien, et tous tant que nous sommes
Publions le contraire à toute heure, en tout lieu :
Ce que Dieu donne bien à la mère des hommes,
Ne le refusons pas à la Mère de Dieu.
Pierre Corneille
En quelle année à t’il été écrit Ce poème ? Merci d’avance si vous avez la réponse
Corneille a voulut dire par là que Marie et Eve sont les figures maternelles associées à Dieu mais pas les mères de Dieu. Il n’y a pas de lien avec Jésus dans son poème.
Dieu n’avait pas besoin de mère ou alors il n’est pas Dieu mais Jésus lui a eu une mère qui s’appelait Marie