Honte

Arthur Rimbaud

Tant que la lame n’aura
Pas coupé cette cervelle,
Ce paquet blanc, vert et gras,
À vapeur jamais nouvelle,

(Ah ! Lui, devrait couper son?
Nez, sa lèvre, ses oreilles,
Son ventre ! et faire abandon
De ses jambes ! ô merveille ! )

Mais, non ; vrai, je crois que tant?
Que pour sa tête la lame,
Que les cailloux pour son flanc, ?
Que pour ses boyaux la flamme,

N’auront pas agi, l’enfant?
Gêneur, la si sotte bête,
Ne doit cesser un instant
De ruser et d’être traître,

Comme un chat des Monts-Rocheux,
D’empuantir toutes sphères !
Qu’à sa mort pourtant, ô mon Dieu ! ?
S’élève quelque prière !

Arthur Rimbaud, Illuminations

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3 commentaires sur “Honte”

  1. Arthur Rimbaud

    dit :

    Grave bien le poème…

  2. Dine

    dit :

    Est-ce de la politique ?

  3. john bite

    dit :

    Grave bien

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