Vous aviez dit, vous aviez dit,
maîtres de nos jeunes années,
devant vos classes d’enfants soumis,
vous aviez dit et répété
afin que nul jamais n’oublie
et qu’on en soit bien imprégné :
» Tant aujourd’hui, demain, qu’hier,
bien mal acquis ne profite guère. »
Fallait quand même nous prévenir,
maîtres de nos jeunes années.
En douce, eh oui, fallait nous dire
que bien mal acquis prolifère
et que de sa nature prospère
lui vient visage de vertu
ainsi que formes qu’on vénère.
Un peu trop tard on l’aura su…
Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978
Très joli poème. Je le découvre. Merci