Pour que la vie sorte d’un grain,
pour qu’une idée naisse d’un rien,
pour les espoirs sans lendemain
et pour les désirs de regain :
attendre est le verbe.
Pour le temps dans tous ses états,
pour chaque jour en son combat,
pour le hasard et pour les choix,
pour l’avenir qui se déploie :
attendre est le verbe.
Pour les mirages à l’horizon,
pour tous les semeurs d’illusions,
pour piège et proie à l’unisson
et pour qu’on morde à l’hameçon :
attendre est le verbe.
Pour que le rêve soit lueur,
pour le sourire après l’humeur,
pour les projets qui chantent au coeur,
et pour les moments de bonheur :
attendre est le verbe.
Pour le futur jusqu’au présent,
pour le présent (infime instant
sitôt dans le passé, tombant),
pour l’éternel déroulement…
déroulement… déroulement… :
attendre est le verbe.
Esther Granek, Synthèses, 2009
Magnifique !
Ce poème est vraiment parfait.
tout simplement beau