Je te salue, Ô merveillette fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis;
Je te salue, Ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente!
C’est toi qui fais que plus ne me tourmente
L’archer volant qui causait mes ennuis;
T’ayant tenu seulement quatre nuits
Je sens sa force en moi déjà plus lente.
Ô petit trou, trou mignard, trou velu,
D’un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domptes les plus rebelles:
Tous vers galans devraient, pour t’honorer,
A beaux genoux te venir adorer,
Tenant au poing leurs flambantes chandelles!
Pierre de Ronsard (1570)
A Valentin: le titre original du sonnet, je crois, est LMF (la motte féminine)
C’est succulent. Que nous sommes loin des cons (pour conni) et des rasages hygiéniques intempestifs. Enfin une symbiose de la chair et de l’âme toute d’élégance.
@mhj L’archer volant, c’est Eros, personnification de l’Amour
Que signifie « archer volant »? Quelqu’un peut il me le préciser? Merci.
Est-ce que quelqu’un saurait éclairer mon chemin de son savoir : est-ce bien le titre du sonnet ?
Quelle que soit l’époque, l’érotisme fait partie de la vie, et de la poésie.
L’élégance de Ronsard est prime à l’imagination la plus fertile !
avec ce poeme ont peu avoir des idées un peu ….. 🙂