J’étais assis devant la mer sur le galet.
Sous un ciel clair, les flots d’un azur violet,
Après s’être gonflés en accourant du large,
Comme un homme accablé d’un fardeau s’en décharge,
Se brisaient devant moi, rythmés et successifs.
J’observais ces paquets de mer lourds et massifs
Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières
Et puis se retiraient en râlant sur les pierres.
Et ce bruit m’enivrait; et, pour écouter mieux,
Je me voilai la face et je fermai les yeux.
Alors, en entendant les lames sur la grève
Bouillonner et courir, et toujours, et sans trêve
S’écrouler en faisant ce fracas cadencé,
Moi, l’humble observateur du rythme, j’ai pensé
Qu’il doit être en effet une chose sacrée,
Puisque Celui qui sait, qui commande et qui crée,
N’a tiré du néant ces moyens musicaux,
Ces falaises aux rocs creusés pour les échos,
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages
Incessamment heurtés et roulés sur les plages
Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers,
Que pour que l’Océan nous récitât des vers.
François Coppée, Le Cahier Rouge
Cc Delphine. Au fait peux-tu m’expliquer comment le poème à transporter ton âme ? Tu n’aurais pas un peu… exagéré par hasard ?
Ps : ce n’est pas méchant.
Long à copier et pas facile à analyser je le conseille pas pour ses devoirs de français. Vraiment
Poème magnifique qui le touche énormément
Ce poème a transporté mon âme, au rythme des mots et des vagues.
Intemporel. Les couleurs et les vibrations nous transportent inlassablement au rythme des vagues. Du grand art.
Magnifique poème.
Un poème carressant les mots et les vagues ne pouvait que me plaire…
Il y a une date
C’est un poeme vraiment beau qui me fait quasiment pleurer !
J’aime bien ce poème car il est facile à comprendre