Mousse : il est donc marin, ton père ?…
– Pêcheur. Perdu depuis longtemps.
En découchant d’avec ma mère,
Il a couché dans les brisants …
Maman lui garde au cimetière
Une tombe – et rien dedans –
C’est moi son mari sur la terre,
Pour gagner du pain aux enfants.
Deux petits. – Alors, sur la plage,
Rien n’est revenu du naufrage ? …
– Son garde-pipe et son sabot …
La mère pleure, le dimanche,
Pour repos… Moi : j’ai ma revanche
Quand je serai grand – matelot ! –
Tristan Corbière, Les Amours jaunes
Il faut se rappeler que le rêve de Corbière était bien d’être un marin, ainsi que mon père. Un de ses meilleurs poèmes, je trouve.
Merci grâce à vous je pourrais finir mon devoir de français. Mes salutations!
C’est triste.