Elan qui s’anémie
et en catimini
usure d’un ressort…
L’enthousiasme est mort…
En moi soudain le drame…
Car quand s’éteint la flamme
et que sombre un trésor
et s’achève la fête
et qu’ainsi place nette…
dedans le coeur et l’âme
les guérisons parfois,
les guérisons sont tristes…
Le sable coule entre mes doigts.
Pourquoi cette heure qui persiste ?
Est mort l’enthousiasme.
S’étire un dernier spasme.
Tout désarroi en cage.
Inchangée mon image.
Trépas d’un feu sacré
(Il fut chapitre, pages)
Et cendres dispersées…
Je demeure… temps défait…
Mais sans air de douleur,
en mon âme, en mon coeur,
les guérisons parfois,
les guérisons sont tristes…
Le sable coule entre mes doigts.
Pourquoi cette heure qui persiste ?
Esther Granek, De la pensée aux mots – 1997
Très joli poème !!!