Vu qu’en chacun sommeille un snob
toujours prompt à se réveiller
et qui jamais ne se dérobe
quand il s’agit de s’afficher,
et vu qu’alors il se dépense
à s’enrober de suffisance
pour admirer ou dénigrer
selon la mode et ses décrets,
et vu qu’ainsi le monde est fait
et qu’à chacun son pas de danse,
rions plutôt que d’en pleurer
car qui ne se sent concerné ?
Au snob laissons quelque innocence…
Esther Granek, Synthèses, 2009
Le « vu qu’en chacun … » est un préjugé ce poème n’est qu’une vision particulière d’un « être en société » qui ne saurait être universelle. Il y a là une critique d’une certaine société individualiste, pas forcément « bourgeoise » dans laquelle le « je » est la considération d’un « être » différent (car meilleur) de l’autre. On me voit …donc « je suis », en se rappelant que « je suis » est aussi le nom de Dieu (yhwh)
Vérité