Couché sous tes ombrages vers
Gastine, je te chante
Autant que les Grecs par leurs vers
La forest d’Erymanthe.
Car malin, celer je ne puis
A la race future
De combien obligé je suis
A ta belle verdure :
Toy, qui sous l’abry de tes bois
Ravy d’esprit m’amuses,
Toy, qui fais qu’à toutes les fois
Me respondent les Muses :
Toy, par qui de ce meschant soin
Tout franc je me délivre.
Lors qu’en toy je me pers bien loin.
Parlant avec un livre.
Tes bocages soient tousjours pleins
D’amoureuses brigades,
De Satyres et de Sylvains,
La crainte des Naiades.
En toy habite désormais
Des Muses le college.
Et ton bois ne sente jamais
La flame sacrilège.
Pierre de Ronsard, Les Odes ( XVII)
J’aimerais savoir de quelle forme est ce poème s’il vous plait ? Je ne trouve pas sur internet… Merci !
Duval, ne soyez pas trop triste, il reste tout de même des bois assez étendus à Gastines.
Beau poème !
« Ton bois ne sente jamais la flame sacrilège » vraiment ça se finit parfaitement!
Quel magnifique fleau! Attention aux oxymores les amis!
« Toy » est de l’ancien français, cela signifie « Toi ».
Magnifique ce poème
Toy, abry et forest veut dire. toi, abri et forêt
Que signifie « toy » ? J’aime se poème et j’aimerais au moins comprendre le sens de ce mot.
Hélas, de cette forêt, que reste-t-il ? Déjà, en son temps, Pierre de Ronsard s’est élevé contre les défrichements intempestifs de cette forêt décidés par un certain Duc, pour son prestige personnel.
Au moins, grâce à ce poème, libre à notre imaginaire de la reconstituer pour s’y promener…
Plutôt bô