Pourquoy comme une jeune poutre
De travers guignes tu vers moy ?
Pourquoy farouche fuis-tu outre
Quand je veux approcher de toy ?
Tu ne veux souffrir qu’on te touche ;
Mais si je t’avoy sous ma main,
Asseure toy que dans la bouche
Bien tost je t’aurois mis le frain.
Puis te voltant à toute bride
Je dresserois tes pieds au cours.
Et te piquant serois ton guide
Par la carriere des Amours,
Mais par l’herbe tu ne fais ores
Qui suivre des prez la fraicheur,
Pource que tu n’as point encores
Trouvé quelque bon chevaucheur.
Pierre de Ronsard, Les Odes ( XXXVII)
La poutre au XVI siècle, c’est une pouliche que Ronsard se propose de débourrer, rien à voir avec la charpente composée de ferme, de poutres, de chevrons(chevreaux), de corbeaux. Ronsard est cavalier, il veut mettre à cette jeune fille qui le regarde à la dérobée le mors qui lui permettra de lui apprendre à courir vers l’ amour.
Traduction (sans poésie)
Pourquoi me regardes-tu de travers
Comme une poutre mal placée ?
Pourquoi, en outre, fuis-tu farouche
Quand je veux t’approcher ?
Tu ne veux pas qu’on te touche ;
Mais si je t’avais sous la main
Sois bien sûre que dans ta bouche
Je t’aurais bientôt mis le frein (de mon pénis).
Puis te renversant à toute vitesse
Je lèverais tes pieds comme il convient (cours = pour la suite).
Et te pénétrant serait ton guide
Pour ton vagin, (ou ton anus si carrière = arrière ?)
Mais sur l’herbe, tu ne parles plus (orer = discourir)
De la fraicheur des prés,
Tant que tu n’as pas trouvé
Quelque bon chevaucheur.
(Les quelques mots difficiles ont été trouvés sur le « Lexique de Ronsard, par L. Mellerio)
Beaucoup de sous entendus auprès d’odelette l’atout phare de Pierre de Ronsard!
Pierre de RONSARD (1524-1585)
Odelette à une jeune maîtresse
Pourquoi, comme une jeune Poutre,
De travers guignes-tu vers moi ?
Pourquoi, farouche, fuis-tu outre,
Quand je veux approcher de toi ?
Tu ne veux pas que l’on te touche,
Mais si je t’avais sous ma main,
Assure-toi que dans la bouche
Bientôt je t’aurais mis le frein.
Puis, te voltant à toute bride,
Soudain je te ferais au cours,
Et te piquant, serais ton guide
Dans la carrière des Amours.
Mais par l’herbe tu ne fais ore
Que suivre des prés la fraîcheur,
Parce que tu n’as point encore
Trouvé quelque bon chevaucheur
Jolie texte malgré les phrases que je ne comprends pas.
En chevauchées fantastiques Le Pierre prêt à festoyer!! 🙂
Ca aurait dû être bon mais il y a bien beaucoup de phrases que je n’arrive pas à comprendre! Dommage…