Le printemps est loin, si loin
Les champs sont roses sombres
Dans le fil d’une pensée morbide fluide
Le vieil homme crache, crapote
Comme un cochon il se fera abattre
Le lampadaire tremble dans la nuit effervescente
Les gens crient que c’est la fin du monde
Puis rient car tout n’est pas encore fini
Les fleurs et les odeurs reviendront
C’est sûr
Et on y sera, ou pas
Jules Delavigne, 2010
L’auteur de ce poème est-il un descendant de Casimir Delavigne ? Ecrivain francais 1793-1843
Simplement parfait !
Tres beau. Je cherche, au fond de mon cerveau, de trouver une voix grave qui lentement le prononcera.
Un beau poème sur l’incertitude de l’être dans le temps. Tout est dans l’utilisation des virgules, qui se cachent et qui reviennent, et rythment ainsi le texte comme le tic-tac d’une montre. Le temps n’admet pas d’écarts, la poésie oui, et tout est là, dans ces virgules qui apparaissent et disparaissent. Seule la poésie nous offre un instant l’illusion de l’immortalité (n’est-ce là une aporie?).
« C’est sûr / On y sera, ou pas »: néanmoins l’être est parfaitement impuissant devant cette épée de Damoclès qu’est la fin.
Julie54, le poème est dans la catégorie « le temps qui passe » car on y retrouve le changement de saison, les fleurs qui meurent et qui renaissent… c’est l’horloge biologique comme on dit. La nature est, elle aussi, prise dans ce temps qui passe, qui change, qui évolue…
Très beau poème !
Tres bien
Je le trouve bien, mais je ne comprends pas pourquoi il est dans la catégorie ‘Le temps qui passe’.