Maya

Vlad Negrescu

Je te vois derrière ce voile qui tend un piège miroitant
Je te vois toujours diaphane quand l’heure approche de l’an
Des fumées fumeuses et je te vois derrière les pages
Ecrites en langues anciennes et des milliers d’années d’âge
Les cartes jouent la comédie le théâtre des scènes infinies
Bouclant des boucles bouclées aux cheveux d’anis
Elles montrent du doigt les paradis baudelairiens
Les maquis chassés par l’homme ne possédant rien
Je te vois assise au lac des amours gisants en vrac
Je te vois un tant soit peu grisée dans le ciel d’Ithaque
L’épaisseur du monde s’installe en fines lamelles
Qui coupent l’univers en des lambeaux de flanelle
Les étoiles criant à l’agonie certaine du lendemain
Ces jours de fête vous savez qui fleurent la pierre d’alun
Pierres cailloux sable et poussière se font la malle
Ils réverbèrent une lumière sans fond une lumière vitale
Je te vois Je te vois Je t’aperçois dans le bouge
Je te vois à l’abandon sans que rien ne bouge
L’éclair de fonte froide transperce ce dur noyau
Qui tente l’escapade prenant ses jambes à son cou

Je te vois partout et tremble à cette seule et même idée
Que toi tu ne ressembles à la Maya avouée

Vlad Negrescu

Imprimer ce poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *